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tags | 1940 's, 7, Alfred Hitchcock, crime, drame, James Stewart, suspense
Enorme hui-clos, gigantesque plan-séquence 83 minutes sans autres coupes que celles pour recharger la pellicule de la caméra, La Corde est autant une pièce de théâtre, pas sa conception même, qu'une impressionnante prouesse technique que seul un immense cinéaste pouvait concevoir avec autant de précision. Immoral et provocateur, La Corde cache le corps dans un coffre, expose ce coffre aux yeux de tous, et exhibe, l'homosexualité de ses personnages... Du grand art, quoi !
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tags | 1940 's, 8, Alfred Hitchcock, amérique, drame, famille, Joseph Cotten, meurtres, policier, psychologique, thriller
Après le fun et la légèreté de La Cinquième Colonne (malgré son sujet grave à cette période), Hitchcock endosserait presque à son tout ce rôle d'ennemi de l'intérieur, en mettant en péril l'une des valeurs-piliers de la société américaine : la famille. Le péril ne vient plus du coeur du pays, d'un nid d'espions, mais du coeur de la famille. Il n'en est pas moins redoutable, puisque le crime envisagé dans l'Ombre d'Un Doute n'est autre que le meurtre de la fille de sa soeur : le bon tonton Charlie envisage-t'il de tuer sa propre nièce ? En tout cas, Hitchcock s'amuse avec cette hypothèse pour notre plus grand plaisir !
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tags | 1940 's, 8, Alfred Hitchcock, amérique, aventure, enquête, espionnage, Robert Cummings, sabotage
Avec déjà pas mal de réussites, pour ne pas dire "chefs-d'oeuvre", à son actif, c'est en pleine guerre que Hitchcock participe à l'effort de guerre en livrant ce film patriote et propagande... Bien que sur une tonalité très différente d'un autre "petit film patriotique" tourné cette même année, l'immense Casablanca, La Cinquième Colonne se découvre encore aujourd'hui non seulement comme un superbe représentant de ce cinéma patriotique d'alors, mais aussi comme une véritable bande-annonce des prochains grands films d'espionnage d'Hitchcock, et tout particulièrement La Mort Aux Trousses.
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tags | 10, 1940 's, drame, exotisme, guerre, Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Michael Curtiz, résistance, romance
Après Les Enfants du Paradis, voici ce qu'on pourrait qualifier d'autre "meilleur film de tout les temps"... Abusif ? Oui et non, car Casablanca est certes un film de propagande anti-nazi, mais c'est aussi une puissante histoire d'amour, de Résistance, d'engagement et de sacrifice. Dans cette ville étouffante où cohabitent passeurs, collaborateurs et résistants, Michael Curtiz fabrique un monument du cinéma, à la fois simple et complexe, traversé de personnages souvent ambigus, inoubliables et finalement tellement humains...
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tags | 1940 's, 8, crime, enquête, film noir, Kirk Douglas, nature, Robert Mitchum, vengeance
Le nom de Jacques Tourneur évoque immédiatement à la rédaction La Féline, dans lequel l'amour qui s'avançait était une malédiction. Dans la Griffe du Passé, la malédiction surgit du pasé de Jeff Bailey, personnifiée par un amour passé avec Kathie Moffat, belle, manipulatrice, mais aussi annonciatrice des pires augures...
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tags | 1940 's, 7, comédie romantique, conte, gangster, Gary Cooper, Howard Hawks, policier
Howark Hawks signe ici une comédie infiniment moins rythmée et tonique que L'Impossible Monsieur Bébé, mais son humour ravageur, sa romance et ses 7 espiègles petits vieux parviennent pourtant à faire de Boule de Feu une excellente comédie, très injustement "oubliée" dans la filmo de son réalisateur.
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tags | 1940 's, 2, fantastique, mystère, savant fou, singe
La rédaction avait envie d'un Boris Karloff, alors nous sommes tombés sur ce très court Singe Tueur de 62 minutes. On s'en doutait un petit peu, mais à l'issu de sa découverte, on comprend assez aisément pourquoi ce film n'a pas rencontré la même destinée qu'un Frankeinstein ou un King Kong...
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tags | 1940 's, 9, Cary Grant, comédie, crime, famille, Frank Capra, mariage, Peter Lorre
Arsenic Et Vieilles Dentelles est une expérience que l'on peut qualifier d'épuisante ! Frank Capra, en adaptant une pièce de Broadway, signe un monument de la comédie américaine, et enchaîne deux heures durant, les situations les plus folles et les rebondissements les plus rocambolesques, le tout noyé dans un humour noir, souvent teinté de burlesque. Réalisé à la manière d'un quasi hui-clos (puisque l'action se déroule presque intégralement dans le salon des deux adorables tantes) Arsenic et Vieilles Dentelles est un modèle du genre.
En plus de son scénario en or, le plus gros atout de Arsenic et Vieilles Dentelles est, bien entendu, un Cary Grant plus drôle que jamais, qui saute, virevolte, grimace et en fait des tonnes ! Au milieu des péripéties qu'il traverse, son personnage dérive lentement de la légère fébrilité (le mariage...) vers une frénésie nerveuse, proche de la folie qui semble habiter toute la famille Brewster... Cadavres cachés, invités surprises, vin empoisonné, frère meurtrier-psychopathe, cave transformée en cimetière, jeune épouse à combler et un Président Roosevelt qui joue du clairon et sonne la charge dans l'escalier, ne sont que quelques unes des irrésistibles, et souvent hilarantes, situations qu'il doit affronter.
En dépit de son aspect très théâtrale, Frank Capra insuffle une vitalité sans faille à sa mise en scène (la séquence dans le salon du transport de Mr. Hopkins, dans une quasi obscurité, est tout simplement "lumineuse"...). Perpétuellement balayée par un vent de folie, Arsenic Et Vieille Dentelles parvient à maintenir un rythme constant en empilant les situations comiques et en les faisant s'entrechoquer dans un humour aussi noir que débridé ! Du bonheur, rien que du bonheur...
Véritable concentré d'humour, Arsenic Et Vieille Dentelles est, pour la rédaction de Doorama, l'une des comédies américaines les plus drôles jamais réalisées. En compilant nos souvenirs, nous avons bien du mal à trouver un autre titre qui propose aussi intensément et efficacement son génie comique, et ce sans jamais faiblir, durant près de deux heure : on vous le dit, c'en est presque épuisant ! Du haut de ses (presque) 70 printemps, Arsenic Et Vieille Dentelles tient plus qu'aisément la "dragée haute" devant nombre de ses compétitrices. Un modèle, un incontournable jalon de la comédie américaine : un chef d'oeuvre, ni plus, ni moins.

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tags | 1940 's, 5, amour, Cary Grant, comédie, espionnage, guerre, journaliste, mariage, romance
Leo McCarey participe à l'effort de guerre américain, comme nombre de réalisateurs de l'époque (on pense à Frank Capra...) en réalisant cette comédie engagée contre le nazisme qui rongeait l'Europe.
Si Lune de Miel Mouvementée se regarde avec plaisir, son humour timide et son hésitation à choisir son registre entre espionnage et comédie romantique ne laisse pas de souvenir impérissable. Lune de Miel Mouvementée est léger, rythmé, parfois très drôle mais revêt une forme un peu trop fourre-tout.
Qu'importe ! Le film de McCarey vaut avant tout d'être vu pour le couple Cary Grant - Ginger Rogers dont le jeu énergique, libre et naturel semble aujourd'hui bien moderne, au regard des standards de l'époque !
Lune de Miel Mouvementée émet encore un charme certain et la maîtrise de McCarey y est indéniable en dépit d'un scénario qui ratisse un peu large (romance, humour, espionnage, dénonciation, etc...) et qui de temps à autre manque de fluidité.

tags | 1940 's, 7, Cary Grant, comédie romantique, mariage
Encore une charmante comédie romantique, comme les américains en avaient le secret à cette période. Mon Epouse Favorite possède tout le charme et l'énergie de ce type de production, et il éprenne efficacement cette joyeuse aventure conjugale, porté par un duo d'acteur (Cary Grant et Irene Dunne) tout aussi charismatique et énergique.
Mon Epouse Favorite suit un développement par chapitres plutôt réussi. Il enrichit régulièrement son pitch en y ajoutant de nouvelles étapes. Ce découpage marqué, relance sans cesse son rythme en enrichissant ses thèmes (la mise en place, le retour, l'annonce, l'autre vérité, la loi, la vengeance, etc...).
Bien que jouant la carte de la légèreté, les thèmes abordés, soigneusement emballés sous l'apparence de la comédie innocente, semblent encore aujourd'hui très "contemporains". Mon Epouse Favorite est bien sur un simple prétexte au divertissement, mais ses ingrédients (comme la bigamie, les aberrations juridiques, la famille recomposée et la relation avec les enfants) donnent une réelle consistance à cette très agréable fantaisie.
Une fois de plus, Cary Grant met son immense talent au service d'un film qui n'a finalement que peu vieillit. Mon Epouse Favorite, même s'il privilégie le comique de situation aux gags visuels et ponctuels, conserve encore tout son rythme et sa fraicheur, il se regarde avec un grand plaisir, même s'il est vrai aussi que sa fin peut apparaître laborieuse. Mais oubliez ce détail, laissez-vous entrainer dans cette excellente comédie et aidez plutôt ce pauvre Nick à résoudre sa quadrature du cercle : "si je veux retrouver mon épouse je dois divorcer de mon épouse... et si mon épouse n'est plus morte, je suis bigame !"

tags | 1940 's, 6, Cary Grant, comédie, comédie romantique, maison
Charmante comédie de H.C. Potter, Un Million Clé En Main, raconte le parcours du combattant pour tout nouvel acquéreur de foyer et poussera l'aventure jusqu'à la construction !
Rien ne sera épargné aux Blandings, chaque décision entraînera une augmentation immédiate de la facture et des soucis, tel un un domino en entraînant un autre.
Si Un Million Clé en Main possède bien ce charme si particulier des comédies américaines de cette période, jouant à fond la carte du rêve américain, son rythme s'est hélas bien ralenti.
Un peu laborieux à se mettre en place, le film tarde à trouver son rythme et sous-exploite certains ressorts comiques (comme par exemple les rapports entre Mme. Blandings et l'ami de la famille...). Enfin, on ressent une certaine frustration à ces péripéties en cascade, puisque jamais, malgré leur fort potentiel comique, voire burlesque, elles n'atteignent réellement l'envergure qu'elles méritent.
Qu'importe ce traitement tempéré, Un Million Clé En Main demeure une agréable comédie romantique, non dénuée de charmes (Cary Grant en tête), qui devrait rappeler bien des souvenirs à de nombreux propriétaires !
tags | 1940 's, 6, crime, enquête, film noir, robert siodmak, série B, thriller
Robert Siodmak, fait ses armes dans le Film Noir avec cette enquête quelque peu atypique, puisque l'enquête policière est menée par une la secrétaire. Bien que le scénario de Phantom Lady ne manque pas d'invraisemblances, il entretient le mystère jusqu'au bout même en livrant son coupable à mi-chemin, puisque son véritable intérêt est l'alibi du tueur, qui lui ne sera dévoilé qu'à sa toute fin.
Visuellement superbe, certains plans ou scènes atteignent une véritable puissance, comme l'étonnante scène de l'orchestre de jazz (véritable rapport sexuel, incroyablement mis en scène) ou celle de la gare. Parmi les plans mémorables, la seconde visite de la secrétaire à son boss emprisonné, est une fabuleuse construction expressionniste. Robert Siodmak, par ses choix de réalisation, et le climat pesant qu'il installe, injecte véritablement une seconde dimension à son film, celle du drame et de la passion amoureuse.
Sans parvenir à la dimension de chef d'oeuvre impérissable, Phantom Lady est non seulement une superbe réalisation d'un grand auteur en gestation, mais aussi un film d'enquête policière terriblement agréable à suivre. Film noir sur la forme, un poil série B sur le rythme, ces Mains là (qui Tuent !) vous agrippent dès les premières minutes et ne vous relâchent pas.
Du divertissement de haute volée, malgré un scénario mal géré.

tags | 1940 's, 7, enquête, Henri-Georges Clouzot, policier
L'assassin Habite Au 21, fait immanquablement penser à une enquête d'Hercule Poirot. Pourtant, malgré le suspens et son humour discret, cet assassin est bien Français.
Henri6Georges Clouzot signe ici son premier film. Il propose ains,i dans une France occupée, une originale et passionnante enquête policière, qui réussit, malgré son apparente légèreté, à installer un climat relativement lourd et pesant. Chaque occupant de la pension est un coupable potentiel, la suspicion est généralisée ! Clouzot savait visiblement tirer parti "de l'air du temps" pour construire son divertissement.
L'Assassin Habite Au 21 est resté dans le Cinéma Français. Même s'il accuse quelques rides (notamment le jeu des acteurs, alors si caractéristique), il demeure un film riche, rythmé, absolument savoureux à découvrir, dont la théâtralité de ces personnages sert d'appui pour installer un immense Cinéma !
Ma grand mère avait vu L'Assassin Habite Au 21, elle l'avait beaucoup aimé... Je comprends bien pourquoi en le revoyant :-)

tags | 1940 's, 5, aventure, robert siodmak, universal
On retrouve donc tous les ingrédients du genre (véritable catalogue de nos souvenirs d'enfance), concentrés (1h10 !) dans l'histoire d'un homme (Ramu) parti libérer sa promise (Tollea), kidnappée afin de remplacer sa soeur jumelle maléfique sur une ile aux croyances mystérieuse !
Bien que présentant, avouons le, quand même peu d'intérêt, Cobra Woman demeure cependant un petit plaisir de cinéphile, et permet de se replonger, non sans un certain plaisir, dans cette ambiance "serial" et bédé des films d'aventure de l'époque.
Si Robert Siodmak, en début de carrière américaine, ne livre ici qu'une œuvre de commande, il réalise cependant un agréable morceau d'exotisme et de légèreté.
Cobra Woman, réveille des tas de bon souvenirs, allant des vieux Flash Gordon aux King Kong de Cooper ou Jackson (pour la partie indigène). Il fait partie de ce cinéma sans lequel le Indiana Jones de Spielberg n'existerait pas ; c'est aussi ce cinéma là qui prêtera ses thèmes à Fritz Lang pour son Tombeau Hindou et son Tigre du Bengale (ultimes joyaux du genre !).
Vous reprendrez bien une Madeleine ?
tags | 1940 's, 8, film noir, japon, kurosawa
Chien Enragé, en dépit de ses 60 ans, demeure aujourd'hui aussi nerveux et vif que le chien de son titre. En plus d'être un efficace film noir, avec un merveilleux Toshiro Mifune affuté tel un rasoir, il ne cesse de séduire et captiver par sa beauté et ses personnages.
Social, touchant, poétique et sombre, Chien Enragé montre un Japon post guerre mondiale, en quête de tranquillité retrouvée et de nouvelles valeurs à défendre. Au milieu de celui-ci un flic dégage une énergie folle au cours d'une enquête qui va l'amener, avec le spectateur, à jeter un regard neuf sur ceux qui l'entourent.
Kurosawa émeut par son regard sur ces personnages simples, il éblouit par ses cadrages, il amène une véritable interrogation sur les cicatrices japonaises, il évoque le doute, les blessures, la valeur des choses...
Mais, avant d'être ce si riche et bel objet de cinéma, Chien Enragé est avant tout un film noir, très noir, au rythme haletant et au suspens soutenu. Acoté de lui, certaines productions d'aujourd'hui paraissent bien moins jeunes !
