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tags | 2010 's, 5, destin, drame, drogue, Londres, remake, thriller, Winding Refn
Ah Pusher ! Ah, la trilogie danoise de Nicolas Winding Refn (Drive, Valhalla Rising...) sur 3 destins compromis dans le milieu de la criminalité de Copenhague... 3 parcours tragiques, en spirale, et croisés entre chacun des films... Ce Pusher-là est donc le remake du premier opus de cette trilogie, et est supervisé par Winding Refn lui même, puisqu'il en est le producteur exécutif. La rédaction était donc curieuse de se pencher sur cette version alternative, curieuse de voir si le projet se justifiait ou non, curieux de vérifier si ce Pusher-là avait réussi à récupérer l'incroyable noirceur de l'original, curieux de vérifier si un autre pouvait apporter sa pâte au petit chef-d'oeuvre danois... Veni, Vidi, pas Vici...
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tags | 2010 's, 3, british, comédie, horreur, Londres, Morts-Vivants, parodie
Surfant sur la vague de la comédie potache britannique et de celle des films de zombies, Cockneys Vs. Zombies, tente de refaire le coup de Shaun Of The Dead, en plaçant une opération de sauvetage familiale en pleine invasion de marcheurs. Humour, action, braquage et retraités pêchus ne sont pas incompatibles par nature, mais il y à quand même des fois où on se demande ce qui motive un réalisateur à se lancer dans un tel projet et surtout on se demande ce qu'il souhaitait faire vraiment...
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tags | 1970 's, 6, adaptation, Billy Wilder, Christopher Lee, ecosse, enquête, Londres, Sherlock Holmes
C'est avec cette enquête, "la plus scandaleuse" (dixit Watson), que Billy Wilder (Témoin à Charge, Certains l'Aiment Chaud ou La Garçonnière) contribue à la liste déjà longue des adaptations du célèbre détective. Bien loin de se suffire de l'écrasant génie du plus grand cerveau de l'Angleterre Victorienne, Wilder invente une nouvelle aventure de toute pièce (une femme amnésique débarque chez Holmes, des nains, le monstre du Loch Ness...) afin de faire apparaître ce que l'oeuvre de Conan Doyle avait omis de décrire : l'homme derrière le détective, avec ses démons et ses failles...
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tags | 2010 's, 8, action, daniel craig, espionnage, James Bond, Javier Bardem, Londres, Ralph Fiennes, Sam Mendes, vengeance
Les 50 ans du double zéro sont dignement fêtés avec ce Bond, vingt-troisième du nom, façonné par Sam Mendes (American Beauty, Noces Rebelles) et orné de Javier Bardem en méchant, et de Ralph Fiennes en embuscade. Oubliez Quantum of Solace, le Craig nouveau est arrivé, il lorgne du coté des grands crus.
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tags | 2000 's, 7, Christian Bale, Christopher Nolan, David Bowie, drame, duel, fantastique, historique, Londres, magie, Scarlett Johansson, thriller
Entre Batman Begins et Dark Knight, Christopher Nolan réalisait cette histoire atypique et originale, entre thriller et fantastique. Explorant la rivalité de deux magiciens dans le Londres du début du siècle, Nolan nous invite à une confrontation hors du commun, dans laquelle illusions, escamotages et manipulations remplacent les armes.
En substituant le tour de magie ultime à l'arme parfaite, Christopher Nolan habille son récit d'un mystère épais et ludique (que l'on sait pourtant par définition artificiel) et construit un suspens efficace en transformant les "secrets" des deux personnages en enjeux fondamentaux, voire vitaux. Christian Bale et Hugh Jackman (quel cabotin ce Jackman...) campent avec conviction les ennemis mortels et donnent toute la crédibilité nécessaire à leurs ambitions obsessionnelles. Leur compétition, au début triviale, évolue vers une intéressante forme de corps à corps (à distance !) pour culminer dans une passionnante mise en image du duel. A la manière des Duellistes, Le Prestige entraîne le spectateur dans un duel au long cours entre deux hommes, une quête aveugle de la victoire pour laquelle ils sont prêt à tout sacrifier.
Thriller original et malin, Le Prestige invite le spectateur à une succession de tours de passe-passe, il brouille habillement les pistes et joue à merveille des faux semblants. Grâce à son habile construction et à sa lente et progressive incursion dans le fantastique, le film de Christopher Nolan captive le spectateur et entretient avec une grande efficacité sa soif de connaître le fin mot -le secret- de chacun des deux saltimbanques.
Doté, comme toujours avec Nolan, d'une réalisation particulièrement soignée, Le Prestige possède l'immense qualité de se densifier tout au long de son déroulement. On pourra certes reprocher au Prestige d'user d'un twist final un peu too much (mais aussi inattendu qu'efficace), tant on aurait aimé que la révélation finale du film, à l'image des tours de magie, ne soit qu'un truc qui nous aurait échappé, mais il confère au Prestige son originalité et sa personnalité atypique, à mi chemin entre réalité et illusion.
Passionnant, hautement divertissant et (faussement) novateur, Le Prestige propose une fort belle et originale confrontation, il cisèle une intrigue ludique et confirme le goût de Christopher Nolan de fuir les sentiers battus. Sans atteindre des sommets de cinéma, le thriller fantastique de Nolan propose un univers très personnel qui a l'immense mérite d'emmener le spectateur dans un paysage qui lui semblera nouveau et inconnu. Le Prestige nous fait avec bonheur son petit tour de magie : du cinéma pas couillon et bien foutu, dont le "truc" suscite une agréable curiosité, et dont le visionnage apporte un excellent moment.

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tags | 2010 's, 6, action, british, espionnage, Londres, Sean Bean, terrorisme, thriller
Si les méchants de Cleanskin sont d'affreux méchants islamistes abreuvés de haine contre les puissances occidentales, il tentera au moins de tempérer son propos en jetant un regard explicatif sur le parcours de haine qui les y ont conduit et notre part de responsabilité dans celui-ci. Comme dans We Are 4 Lions, Cleanskin prend soin de considérer la position de l'ennemi, et c'est déjà pas mal !. On reste dans le cliché facile, mais "on plaide coupable" dirons-nous...
Cleanskin est de ces films sur la sécurité intérieure qui flirte avec un coté réac, mais cette hargne sied plutôt bien à l'intensité du film (tant que ca reste "pour de rire", et de la fiction...). Comme Unthinkable, il s'appuie sur une justification de l'usage de la violence contre la violence, mais qui sera bien sûr remise en question par une pirouette scénaristique, histoire de ne pas porter l'étiquette film facho ! Cleanskin joue effectivement avec de bons vieux méchants islamistes, mais contrebalance le cliché avec la manière dont notre gouvernement exploite ce danger dans ces intérêts. Sous ses aspects virils et facho, Cleanskin prendra cependant soin de rester politiquement correct en optant pour un "tous pourris" qui évite de ne stigmatiser qu'un seul des deux parties en présence.
Pour le reste, Cleanskin s'avère plutôt sympathique. Même si le rythme faiblit grandement en seconde partie, il reste un film assez nerveux, précis et efficace. Les flashbacks cassent effectivement son excellent rythme d'ouverture, mais ils permettent aussi au film d'approcher une certaine dimension "psychologique" (un bon niveau collège suffira néanmoins pour en saisir toute la subtilité) et de le hisser au dela d'un simple action movie. On pensera bien sur à un sous Jason Bourne (et on aura raison !) ou a un lointain 24h Chrono, mais le personnage incarné par ce bon vieux Sean Bean et sa "p... de gueule" assurera une différence bien tranchée avec son homologue américain. Et c'est peut être cela qui sauve Cleanskin de l'anonymat : c'est un film britannique, et donc bien moins lisse que la plupart des grosses machines US (et nous nbe mettons pas les Bourne dans ce sac là...).
Cleanskin est un bon petit thriller qui se regarde avec plaisir, certes pas très original, mais parfaitement honorable. Son origine et sa personnalité anglaise y font pour beaucoup, on aime son léger coté rugueux, on aime la paire d'agents qui m-ènent la traque, et on est plutôt fan de sa fin, certes un peu expédiée, mais dont le "message" (là encore un niveau collège suffira...) sombre et ambigüe rend l'expérience Cleanskin tout à fait satisfaisante. Sympa quoi !

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tags | 1970 's, 4, enquête, Jack l'Eventreur, Londres, Sherlock Holmes
Casting de prestige pour cette fausse adaptation de Sherlock Holmes (puisque Conan Doyle n'a jamais confronté son héros à l'éventreur...) réalisée par Bob Clark (Black Christmas).
Il faudra se contenter de la très bonne ambiance victorienne (bien qu'un peu cheap) pour vibrer sur cette aventure de Sherlock Holmes, car davantage attentive à la construction d'un Holmes crédible (violon, pipe, caractère, etc...) qu'à entretenir un véritable suspense, le film de Clark peine à exciter notre curiosité et notre intérêt. Comme à son habitude, Holmes à une longueur d'avance sur tout le monde à assembler les morceaux du puzzle, tellement même que tout mystère disparait de cette énigme avant même que le spectateur ne s’approprie les indices, ôtant ainsi tout aspect ludique à cette enquête.
Christopher Plummer et James Mason donnent une incarnation peu dynamique du duo Holmes-Watson, ne proposant au spectateur qu'un Holmes avare d'explications et un Watson, exagérément passif, peu curieux de les entendre. Quant aux meurtres de Whitechapel, ils ne semblent être présents que pour assurer le caractère horrifique sensé vendre le projet.
Orienté vers la version d'une implication du gouvernement britannique dans ces fameux événements (comme From Hell), Meurtre par Décret peine à assembler de manière excitante et intéressante tous ses éléments scénaristiques. D'un matériel propice à une aventure trépidante et inquiétante, Bob Clark n'a tiré qu'une enquête molle et convenue, comme incapable de créer toute intensité et d'appliquer un quelconque rythme à son film.
Paradoxalement, et en dépit de toutes ses lourdes faiblesses, Meurtre Par Décret dégage pourtant un charme certain. Entre son sujet propre à faire galoper l'imagination et ses décors de studio embrumés (pour masquer leur petitesse...), il reconstitue avec soin le contexte historique de l'Angleterre victorienne et propose un Sherlock Holmes tout à fait crédible et fidèle à l'esprit de Doyle (faute d'être aussi beau, tonique et ludique que Le Chien Des Baskerville de Terence Fisher !).
Bien que trop mou et "raté" sur bien des aspects, Meurtre Par Décret est fidèle à l'esprit de Sherlock Holmes, et cette fidélité "respectueuse" s'avère davantage payante pour notre imagination que les artifices visuels du Sherlock Holmes de Guy Ritchie.

tags | 2000 's, 8, david cronenberg, drame, Londres, mafia, Naomi Watts, thriller, viggo mortensen, violence
Puissant triller, original, sombre et violent, de Cronenberg pour cette deuxième collaboration avec un Viggo Mortensen (après History Of Violence) absolument éblouissant d’ambiguïté et de charisme. Les Promesses de l'Ombre tire en partie son énergie de sa minutieuse et inquiétante peinture du milieu trouble de la mafia russe à Londres, pour l'autre partie : la richesse des thèmes chers à Cronenberg fait le reste !
Précis, efficace et parfaitement construit (à l'exception de sa fin peut être un peu rapide, mais rattrapée par un vertigineux plan final !), Les Promesses de l'Ombre bénéficie de la fascination de Cronenberg pour la violence des corps et les souffrances et déformations qu'ils renferment (les tatouages russes et leur histoire en sont une belle illustration).
Une scène résume à elle seule la puissance et l'intelligence des Promesses de l'Ombre : un combat dans un bain public, entre Mortensen, nu, seulement vêtu de ses tatouages, au prise avec deux agresseurs, habillés et armés de couteaux d’équarrissage... La fragilité du corps confrontée à la violence extérieure, la puissance du même corps, les entailles dans la chair (la chair, l'intérieur, fascine Cronenberg... cf Faux Semblants)... Cronenberg, par ce que font naître ses choix de mise en scène, fait pénétrer chez le spectateur une multitude d'information dont aucune ne laisse impassible. Une scène absolument incroyable !
Les Promesses de l'Ombre est une grande réussite de Cronenberg, aussi riche qu'abordable, c'est un film dense et sobre, sombre et puissant, qui (vous l'attendiez...) "tient toutes ses promesses" !

tags | 1990 's, 7, amour, british, fantastique, Jude Law, Londres, mystère, romantique, sang, Vampires
Enorme interprétation du jeune Jude Law, La Sagesse Des Crocodiles revisite avec originalité et personnalité le mythe du vampirisme. Pas de folklore ici, comme nous, Steven sort le jour et ne craint pas l'ail ou les croix, comme nous il recherche l'amour, mais lui se nourrit de sang.
Pour sa surprenante variation sur le thème, Leong Po-Chih soigne son climat et sa réalisation, il entretient le mystère sur son prédateur et préfère la lenteur à l'action ou aux rebondissements. Il parsème son scénario d'éléments propre à enrichir le thème (ce que Steven trouve dans le sang... l'après repas...) et enrichit l'expérience du spectateur par une savante distillation des explications qu'il leur donne.
A la manière de Morse ou Les Frontières de l'Aube, le film pousse les codes vers de nouvelles interprétations plutôt que de simplement les réutiliser. Tantôt romantique, tantôt inquiétant, La Sagesse Des Crocodiles propose un portrait énigmatique du prédateur mythique, et lui confère une personnalité à mi chemin entre l'homme et l'animal.
Au fil des années, La Sagesse des Crocodiles n'a rien perdu de son coté fascinant et, en son genre, novateur. Il trouve une place à part dans le thème, en substituant le coté maléfique et moyenâgeux du vampire par une passionnante réinterprétation contemporaine.
Un must-see pour les amateurs, et une séduisante découverte pour les autres.
