Affichage des articles dont le libellé est british. Afficher tous les articles
tags | 2010 's, 7, british, drogue, famille, gangs, homosexualité, société
S'il y a bien une chose avec laquelle le cinéma britannique est à l'aise, c'est l'approche sociale de ses problèmes. My Brother The Devil s'attaque à la problématique des banlieues et de l'intégration de sa jeunesse originaire d'ailleurs. Abordant frontalement l'économie parallèle, la menace intégriste, l’ascenseur social et l'homosexualité, My Brother The Devil nous rappelle que la France n'est pas seule à faire face à ses difficultés en banlieue, et qu'en Angleterre comme ailleurs la jeunesse issue de l'immigration doit batailler plus que ses citoyens d'origines pour gagner sa part du gâteau. My Brother The Devil n'oublie aucun des clichés de la banlieue, mais il brouille les pistes avec une belle énergie... Alors le diable, c'est qui ? pourquoi ?
Lire la suite...
tags | 2010 's, 5, british, gore, horreur
Pour les amateurs seulement... Inbred nous concocte un sorte de parodie à mi-chemin entre Délivrance et Masacre à la tronçonneuse en immergeant 6 personnages dans un village de consanguins sous la houlette d'un patron de pub, moins abimé (à l'intérieur, comme à l'extérieur...) que ses clients locaux. Gore jusqu'à l'excès, techniquement et scénaristiquement très modeste, Inbred revêt cependant une forme suffisamment fun et débridée pour emporter le morceau auprès des fans du genre. Grotesque et excessif, on se prend au jeu...
Lire la suite...
tags | 2010 's, 4, british, comédie, fantastique, irlande, Richard Coyle
Ce petit film fantastique d'invasion anglo-irlandais est à ranger à côté de Attack The Block ou autres Cockney vs Zombies, sortes de parents éloignés du drolissime Shaun Of The Dead . Invasion, humour et identité irlandaise (la bière !) se disputent la vedette sans aucune autre prétention que de remplir ses 80 minutes. Une fois que la rédaction vous a dit ça, elle vous a tout dit sur Grabbers ! Un poil attachant, Grabbers est aussi vite oublié, alors faisons vite le tour de la petite île de Erin avant que le Grabber ne se'en retourne sur sa planète...
Lire la suite...
tags | 2000 's, 7, british, corruption, policier, Red Riding Trilogie, Sean Bean, serial killer, thriller, Trilogie
Démêler le vrai du faux, rendre à César ce qui est à César, voilà l'enjeu de cet ultime volet de Red Riding Trilogy... Comme un bilan, il aura fallu une décade pour dissocier les responsabilités et les rôles de chacun. Une fois de plus le passé refait surface à la lumière d'un nouvel élément, une fois de plus ce que Red Riding Trilogy avait éclairé est de nouveau questionné, une fois de plus les éléments parasites autour ont faussé la perception des évènements .. Conclusion la trilogie, 1983 est l'occasion de rassembler les morceaux pour enfin avoir une vision d'ensemble...
Lire la suite...
tags | 2000 's, 7, british, corruption, policier, Red Riding Trilogie, Sean Bean, serial killer, thriller, Trilogie
C'est à cause de James March que la rédaction s'est penchée sur The Red Riding Trilogy, largement séduite par l'intéressant Shadow Dancer. James March réalise donc le deuxième opus de ce cette sombre trilogie, basée construite sur une intrigue mêlant meurtres et corruption, sur cette "simple" enquête qui tourne à l'investigation complexe et au long cours. 1980 change de registre pour se concentrer sur la recherche du tueur. 1974 ajoutait à ses meurtres un contexte trouble, 1980 augmente la liste de ses meurtres, trouble encore davantage la donne et déterre de vieux cadavres... Ca se complique...
Lire la suite...
tags | 2000 's, 7, british, corruption, policier, Red Riding Trilogie, Sean Bean, serial killer, thriller, Trilogie
3 téléfilms de haut-vol composent The Red Riding Trilogy... Si la rédaction reproche souvent à certains films leur aspect télévisuel, The Red Riding Trilogy, quant à lui, peut s'enorgueillir de son aspect cinéma, comme quoi le budget, si modeste soit-il, ne fait pas tout ! Sous-titré 1974, ce premier opus établit les sombres bases de cette belle brochette, en superposant une nauséabonde corruption policière locale locale sur des meurtres façon serial-killer à la Jack L'éventreur (ce que nous proposera l'épisode 1980)... C'est froid, sobre, très sombre, élégant et intriguant, ça se recoupe, se poursuit et se croise de film en film sur une décade : 1974 ouvre le bal d'une bien belle triplette...
Lire la suite...
tags | 2010 's, 6, banlieue, british, démons, drame, enfants, fantastique
Des jeunes à capuches, une ville frappée par la violence économique et un père seul, accablé par un drame personnel qui le laisse traumatisé et désemparé... On pourrait croire que Citadel propose un regard social et urbain sur les effets de la désertification économique sur les banlieues, et la violence qu'elle génère, mais c'est pourtant bien au genre fantastique qu'il s'attaque. Si le projet peut sembler léger avec ses gangs/démons et sa tour maléfique, Citadel à quand même quelques bons, voire excellents, moments à proposer au spectateur...
Lire la suite...
tags | 2010 's, 6, british, Christopher Walken, Colin Farrell, comédie, Martin McDonagh, Sam Rockwell, thriller, Tom Waits, Woody Harrelson
Le nom de Martin McDonagh ne vous dit peut-être rien, mais on lui doit le discret, mais excellent, Bons Baisers de Bruges, ainsi que le sympathique L'Irlandais. L'homme est britannique, son cinéma est simple, voire même sans panache, mais souvent diablement sympathique et divertissant, jamais bête. 7 Psychopathe est donc son nouveau film, moins européen que les précédents, plus américain en fait, mais aussi armé d'un casting gentiment alléchant, en plus de sa phrase d'accroche savoureuse "c'est comme les 7 mercenaires, mais avec des psychopathes"...
Lire la suite...
tags | 2000 's, 7, adolescents, british, drame, drogue, violence
tags | 2000 's, 7, adolescents, british, comédie, comédie romantique, humour, poésie
Initialement sous la forme d'un court-métrage, Cashback est une ballade poétique et nonchalante dans l'esprit d'un étudiant rêveur et insomniaque. Déambulation inutile, esthétisante et ennuyeuse pour les uns, Cashback a parfaitement séduit la rédaction de Doorama presque pour ces mêmes raisons, à la différence que nous l'aurions plutôt qualifié de "déambulation esthétisante dans l'ennui" ...
Lire la suite...
tags | 2010 's, 3, british, comédie, horreur, Londres, Morts-Vivants, parodie
Surfant sur la vague de la comédie potache britannique et de celle des films de zombies, Cockneys Vs. Zombies, tente de refaire le coup de Shaun Of The Dead, en plaçant une opération de sauvetage familiale en pleine invasion de marcheurs. Humour, action, braquage et retraités pêchus ne sont pas incompatibles par nature, mais il y à quand même des fois où on se demande ce qui motive un réalisateur à se lancer dans un tel projet et surtout on se demande ce qu'il souhaitait faire vraiment...
Lire la suite...
tags | 2000 's, 8, british, gore, horreur, Morts-Vivants, série, télévision
Coup de coeur ! Avant l'excellente série The Walking Dead, c'est la télé anglaise qui a fabriqué cette mini-série de morts-vivants, ultra efficace et gore, idéalement positionnée entre 28 Jours Plus Tard et Zombies, en 5 épisodes trop courts (2h20 au total). Enfin visible en France grâce au DVD sorti chez Koba Films (merci !), Dead Set ne révolutionne pas le genre, mais livre une oeuvre jouissive, parfaitement réussie, et qui laisse littéralement "sur le cul" lorsque on pense que c'est une chaîne de télé qui à commandé ça pour sa grille de programme...
Lire la suite...
tags | 2010 's, british, comédie, serial killer, Simon Pegg
Le nom de Simon Pegg éveille chez nous les excellents souvenirs laissés par un Shawn Of The Dead des plus sympathique et drôle, l'une des meilleures parodies autour de nos morts-vivants préférés à la Rédaction. Propulsé par ce succès en tête des acteurs comiques britanniques les plus prometteurs, Simon Pegg n'a pas franchement transformé l'essai depuis... Nouvelle tentative avec ce A Fantastic Fear Of Everything qui s'amuse cette fois avec les sérials-killer !
Lire la suite...
tags | 1980 's, 3, british, fantastique, gore, horreur, Norman J. Warren, série B, slasher
Les Mutants de la Saint-Sylvestre... Voilà le titre sous lequel à aussi été exploité ce film britannique de Norman J. Warren (Inseminoid), et qui caractérise davantage l'étrangeté de son histoire.
On attend effectivement que les 6 amis se fassent massacrer et ,en bon slasher, Réveillon Sanglant se charge presque honorablement de cette tache. En revanche, à sa manière, le film apporte la surprise là où ne l'attendais pas. Le massacre aura bien lieu, avec son affligeant cortège de situations banales et déjà-vues (la découverte de l'hôtel, la séparation des jeunes, la première victime, l'émergence des 'héros...), mais son réalisateur injecte des éléments paranormaux, des fantômts, des morts-vivants, des failles temporelles, du gore et su survival, le tout dans un curieux mélange de 50's et de 80's...
La réalisation est pathétique, voire ésotérique avec ce plan du couple courrant dans les sous-bois, qui se répète 4 fois, poursuivi par une caméra subjective dont on ignore la nature, le sens et la fonction ; mais le mélange des thèmes parvient étrangement à surprendre le spectateur, faute d'emporter son adhésion au spectacle plutôt fauché qui lui est proposé. Réveillon Sanglant enchaîne les thèmatiques comme les perles, et ressemblerait presque à une première version, un brouillon, du récent Violent Kind !
Malgré la pauvreté qualitative de l'ensemble (à laquelle il faudra ajouter une pitoyable utilisation de son exaspérante musique bien ringarde), Réveillon Sanglant propose son surprenant cocktail de grand n'importe quoi avec un naturel scotchant ! Dû à un budget ultra plancher, la qualité technique est absente de l'écran, mais les raccourcis scénaristiques qu'il déploie lui donne une étrangeté qui, au final, s'avère plutôt sympathique. Guère mieux qu'un bis de drive-in, son interprétation européenne des codes US achèvera de donner à Reveillon Sanglant sa singularité.
"Faute de grives on mange des merles"... puisqu'il n'y pas grand chose au coeur de Réveillon Sanglant, on pourra cependant passer le temps en substituant à la qualité espérée une certaine aptitude à surprendre le spectateur. Ca ressemble à dérushage... on cherche toujours les mutants du titre français... mais on a quand même envie d'aller jusqu'à son final (qui soit dit en passant est moins raté que le reste). Un nanar 80's comme on l'aime qui récompense à sa manière le spectateur !

Procurez-vous Réveillon Sanglant ou d'autres films de Norman J. Warren |
tags | 1960 's, 8, british, cinéma, crime, horreur, Michael Powell, thriller
On pense bien sûr à Alfred Hitchcock, à Psychose ou Fenêtre sur Cour, à cause des thème de Peeping Tom ou de sa construction basée sur le point de vue du tueur. Mais contrairement aux films du maître, Peeping Tom ne recherche pas le suspense, et c'est bien à une réflexion sur le cinéma, et sur le pouvoir de fascination de ses images, que Michael Powell nous convie.
Filmer la mort de ses victimes n'est pas suffisant pour Mark, il doit la leur montrer et capter dans son objectif la peur que celle-ci leur inspire, seule manière pour lui de satisfaire ses désirs. Je te filme en train de te voir filmé, et le spectateur regarde un homme qui filme une actrice devenue spectatrice de sa propre mort ! Michael Powell décortique le rapport entre le spectateur et l'image, entre ce qui est filmé et celui qui voit, et le met en perspective avec les obsessions de son propre personnage. Il interroge le spectateur sur son rôle, ses désirs et sur le sens des images. Puissante mise en abîme du film dans le film, passionnante approche sur la réalité des images, sur leur pouvoir, et sur l'appropriation/l'interprétation que le spectateur en fait. Peeping Tom est un bouillonement thématique d'une densité rare sur notre regard et sur le cinéma lui même : sur ce qu'il montre et ce qu'il ne ne montre pas... sur ce que l'on voit et l'interprètation que l'on s'en fait.
Formidablement, immanquablement, Michael Powell invite la sexualité à cette fusion des points de vue (devant/derrière l'objectif, point de vue du spectateur/réalisateur, caché/visible...). La caméra de Mark est sexuelle et phallique, le plaisir se revit seul dans sa chambre, se partage difficilement,, son désir s'exprime en levant sa caméra, son excitation n'est pas dans l'acte lui-même mais dans la représentation qu'il s'en fait, dans son fantasme de la réalité. Erection, masturbation, fantasmes, désirs et plaisirs constellent le film, à l'image de ce pied de caméra mortel qui monte doucement vers la gorge des victimes... Ce rapport sensuel, et sexuel, à la perception de l'image confère à The Peeping Tom sa puissance thématique, soulevant derrière les images que nous fabriquons ou consommons, la question de nos perversions cachées ou non... (et ne parlons pas du rôle qu'a pris l'image dans notre société, omniprésente et intime...)
L'horreur dont il est question dans The Peeping Tom s'exprime à l'image dans une mise en image magnifique, colorée, éclairée de couleurs primaires, traversée des rouges-verts-bleus de la lumière. Ces images presque artificielles, tel un décor de cinéma par leur élégante esthétique, renforcent notre réflexion sur ce que nous nous regardons. A l'aide de sa mise en scène colorée et de ses images inventées, Michael Powell nous interroge sur notre vision des choses et nous renvoie à notre responsabilité et à nos pulsions : le spectateur prend plaisir à regarder un homme qui tue par plaisir ! Quel est le plus pervers ?
Superbe, intelligent, inquiétant, voire dérangeant, Le Voyeur est un film fort sur ce rapport secret que nous entretenons entre les images, nos désirs et notre plaisir. Il oblige le spectateur à se pencher sur son coté sombre (génialement incarné dans le film par Carl Boehm) en l'invitant à une terrifiante histoire où la limite, floue, ténue, qui sépare le plaisir du tueur de la perversion du spectateur fascine autant qu'elle effraie. L'oeil, le sexe et l'imaginaire : un cocktail aux variations infinies que Peeping Tom agite, caresse, déshabille et orne d'attributs symboliques forts. Du grand cinéma, c'est sûr !

Procurez-vous Le Voyeur ou d'autres films de Michael Powell ou avec Karlheinz Böhm (Carl Boehm) |
tags | 2010 's, 6, action, british, espionnage, Londres, Sean Bean, terrorisme, thriller
Si les méchants de Cleanskin sont d'affreux méchants islamistes abreuvés de haine contre les puissances occidentales, il tentera au moins de tempérer son propos en jetant un regard explicatif sur le parcours de haine qui les y ont conduit et notre part de responsabilité dans celui-ci. Comme dans We Are 4 Lions, Cleanskin prend soin de considérer la position de l'ennemi, et c'est déjà pas mal !. On reste dans le cliché facile, mais "on plaide coupable" dirons-nous...
Cleanskin est de ces films sur la sécurité intérieure qui flirte avec un coté réac, mais cette hargne sied plutôt bien à l'intensité du film (tant que ca reste "pour de rire", et de la fiction...). Comme Unthinkable, il s'appuie sur une justification de l'usage de la violence contre la violence, mais qui sera bien sûr remise en question par une pirouette scénaristique, histoire de ne pas porter l'étiquette film facho ! Cleanskin joue effectivement avec de bons vieux méchants islamistes, mais contrebalance le cliché avec la manière dont notre gouvernement exploite ce danger dans ces intérêts. Sous ses aspects virils et facho, Cleanskin prendra cependant soin de rester politiquement correct en optant pour un "tous pourris" qui évite de ne stigmatiser qu'un seul des deux parties en présence.
Pour le reste, Cleanskin s'avère plutôt sympathique. Même si le rythme faiblit grandement en seconde partie, il reste un film assez nerveux, précis et efficace. Les flashbacks cassent effectivement son excellent rythme d'ouverture, mais ils permettent aussi au film d'approcher une certaine dimension "psychologique" (un bon niveau collège suffira néanmoins pour en saisir toute la subtilité) et de le hisser au dela d'un simple action movie. On pensera bien sur à un sous Jason Bourne (et on aura raison !) ou a un lointain 24h Chrono, mais le personnage incarné par ce bon vieux Sean Bean et sa "p... de gueule" assurera une différence bien tranchée avec son homologue américain. Et c'est peut être cela qui sauve Cleanskin de l'anonymat : c'est un film britannique, et donc bien moins lisse que la plupart des grosses machines US (et nous nbe mettons pas les Bourne dans ce sac là...).
Cleanskin est un bon petit thriller qui se regarde avec plaisir, certes pas très original, mais parfaitement honorable. Son origine et sa personnalité anglaise y font pour beaucoup, on aime son léger coté rugueux, on aime la paire d'agents qui m-ènent la traque, et on est plutôt fan de sa fin, certes un peu expédiée, mais dont le "message" (là encore un niveau collège suffira...) sombre et ambigüe rend l'expérience Cleanskin tout à fait satisfaisante. Sympa quoi !

Procurez-vous d'autres films avec Sean Bean |
tags | 2000 's, 7, british, horreur, james watkins, Michael Fassbender, survival, suspense, thriller, violence
Entre thriller, survival et horreur, Eden Lake frappe fort ! Soutenu par Kelly Reilly (l'anglaise de l'Auberge Espagnole) et Michael Fassbender (Prométheus, Shame), le film installe doucement son drame, puis gère très efficacement son déchainement de violence, sans tomber dans le ridicule ou l'excès.
Film de genre dense et maîtrisé, Eden Lake, à l'instar de pas mal de cinéma de genre anglais de ces dernières années, incorpore dans son jeu de massacre la violence des ados (on pense à Ils, mais en meilleur). Le choix de cet élément social comme thème de fond, donne à Eden Lake une force indéniable, atténuant son coté horrifique pour le tirer de nouveau vers le drame.
Brutal, voire radical, Eden Lake parvient à installer une intensité sans faille (bien qu'en début d'essouflement vers sa fin) au cours de laquelle il propose de réels moments de tension et de peur, tant son coté fait-divers (on pense à Ils) prend le pas sur le simple thriller de divertissement.
Vénéneux et maitrisé, le film de James Watkins (La Dame En Noir) est est un film de sang, de sueur et de boue qui séduira les amateur de sensation fortes. Sans aucune autre ambition que de faire le show durant ses 90minutes, il est au final un film de genre jouissif qui secoue le spectateur, il est aussi un film de genre qui s'affranchit des limites de ce type de cinéma en laissant derrière lui un véritable sujet de réflexion.
Décidément, on adore les anglais quand ils s'amusent à se faire peur, et encore plus lorsqu'ils le font avec leurs propres démons : l'horreur, la vraie, celle qui fait peur au lieu d'amuser, n'est pas faite de monstres ou les tueurs psychopathes, mais se cache dans les brèches de notre société !

tags | 2010 's, 3, action, adaptation, british, enquête, Guy Ritchie, Jude Law, Noomi Rapace, policier, Robert Downey Jr., Sherlock Holmes
A quoi bon s'aventurer dans ce blockbuster artificiel qui creuse le même sillon dessiné par le premier opus. Guy Ritchie continue avec acharnement de dynamiser et moderniser le personnage de Conan Doyle, ou plutôt ce qu'il en reste.
Cette suite jettera effectivement au spectateur tout ce pour quoi il est venu (poursuites, énigmes, beaux ralentis genre bullet-time et aventure), mais à quel prix !
La fin du 19ème siècle n'est ici qu'un décorum inexploité, artifice inutile d'un scénario déjà vu qui pourrait prendre place aujourd'hui comme demain.
Quand au légendaire esprit du détective, il est ici traité à la manière d'un super pouvoir digne d'épater les kids : Holmes est très fort, il comprend tout, prévoit tout, voit tout... Les Héros gagnent toujours, là n'est pas le problème, mais à quoi bon suivre leurs aventure lorsque toute surprise vous est ôtée, lorsque tout est tellement prévu et attendu qu'il en devient vain d'attendre la chute ?
Aucune âme n'habite ce Sherlock Holmes 2 (ni même cette franchise) si ce n'est l'ambition de vendre n'importe quoi n'importe comment à des spectateurs trop dociles. Guy Ritchie remplit sans doute à merveille le cahier des charges demandé par ses proucteurs, mais le résultat ressemble au "mémorable" Ligue des Gentlemen Extraordinaires, le style tape à l'oeil et punchy de Ritchie en plus.
Sherlock Holmes 2 Jeu d'Ombres n'est qu'un triste recyclage d'éléments scénaristiques, déjà maintes fois porté à l'écran, maladroitement (voire même malhonnêtement !) déguisé en Sherlok Holmes par un Guy Ritchie qui joue l'épate inutile et un Robert Downey Jr. surjoue jusqu'à l'exaspération.
Ce buddy movie blockbusterisé à coup de numérique sera divertissant pour les plus cléments d'entre vous, pour les autres une épreuve inutile et infantilisante vous attend.

tags | 1990 's, 7, amour, british, fantastique, Jude Law, Londres, mystère, romantique, sang, Vampires
Enorme interprétation du jeune Jude Law, La Sagesse Des Crocodiles revisite avec originalité et personnalité le mythe du vampirisme. Pas de folklore ici, comme nous, Steven sort le jour et ne craint pas l'ail ou les croix, comme nous il recherche l'amour, mais lui se nourrit de sang.
Pour sa surprenante variation sur le thème, Leong Po-Chih soigne son climat et sa réalisation, il entretient le mystère sur son prédateur et préfère la lenteur à l'action ou aux rebondissements. Il parsème son scénario d'éléments propre à enrichir le thème (ce que Steven trouve dans le sang... l'après repas...) et enrichit l'expérience du spectateur par une savante distillation des explications qu'il leur donne.
A la manière de Morse ou Les Frontières de l'Aube, le film pousse les codes vers de nouvelles interprétations plutôt que de simplement les réutiliser. Tantôt romantique, tantôt inquiétant, La Sagesse Des Crocodiles propose un portrait énigmatique du prédateur mythique, et lui confère une personnalité à mi chemin entre l'homme et l'animal.
Au fil des années, La Sagesse des Crocodiles n'a rien perdu de son coté fascinant et, en son genre, novateur. Il trouve une place à part dans le thème, en substituant le coté maléfique et moyenâgeux du vampire par une passionnante réinterprétation contemporaine.
Un must-see pour les amateurs, et une séduisante découverte pour les autres.

tags | 2010 's, 3, biopic, british, chronique, drame, meryl streep, politique
Ce qui frappe avant tout, c'est la bluffante interprétation de Meryl Steep ! Il est sur ce point bien difficile de faire la fine bouche, elle seule porte le film. Ce qui frappe ensuite, c'est la froideur écrasante du film. La Dame de Fer pèse lourdement sur le spectateur !
Bien que le parcours de 'Maggie' soit abordé par flashbacks, par le portrait (presque) touchant de cette femme et de ses relations avec un mari fantôme, La Dame De Fer est long, froid et ennuyeux. Le film déroule sans intensité les étapes qui jalonnent la vie de Thatcher, refusant obstinément d'y porter tout jugement, et ne délivre en fin de course qu'une longue adaptation cinématographique d'un article de Wikipédia !
Ce long biopic politique à la réalisation convenue et molle est absolument sans âme, la volonté de sa réalisatrice d'insister sur le femme plus que le personnage n'est pas plus convaincante....
La rédaction de Doorama est par nature peu enclin aux biopics... La Dame De Fer n'est certainement pas le film qui nous réconciliera pas avec ce genre, puisqu'il en possède tout les défauts (intérêt, longueur, absence ou excès de dramatisation, etc...). A sa vision, on repensera avec émotion, par exemple, au récent Discours d'Un Roi, et l'on mesurera le gouffre qui sépare ces deux projets : gouffre narratif, émotionnel et esthétique !
Encore aujourd'hui, Thatcher continue visiblement, à travers ce film, de nous mener la vie dure...
