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tags | 2010 's, 6, corée, gangster, romance, thriller
Curieux mélange que ce Hindsight... Ni bon, ni mauvais, parfois ordinaire, parfois touchant, il échappe à toute direction forte... Empruntant tour à tout au thriller made-in-Corée, puis à la romance made-in-asia, il est bien difficile de ranger cet objet hybride, bridé et parfois débridé ! La rédaction vous livrera donc, cette fois encore, quelques reflets de Hindsight, un peu en vrac, mais pas tant que ça...
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tags | 2010 's, 6, corée, entreprise, gangster, thriller
Un tueur calme, aux traits fins, élégant, toujours tiré à quatre épingles dans son costume impeccable... On croirait retrouver le personnage de l'excellent A Bittersweet Life, de Kim Jee-Woon, pour sa suite ; ce n'est pourtant pas le cas malgré les nombreux emprunts. A Company Man nous propose donc un thriller à la sauce coréenne, comme on les aime ici à la rédaction, à la fois élégant, efficace et un poil nostalgique. La question est maintenant de savoir si A Company Man fait le job !
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tags | 2000 's, 7, conte, corée, enfants, famille, fantastique, mystère, Yim Pil-Sung
Avant son récent Doomsday Book, Yim Pil-Sung nous avait donné cette inquiétante et très libre adaptation du fameux conte des frères Grimm. Hansel et Gretel n'est peut être pas le film coréen de 2007, mais la réussite est bien là et ses atouts bien visibles !
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tags | 2000 's, 7, catastrophe, corée, épidémie, fantastique, horreur, kim jee woon, science-fiction, sketchs, Yim Pil-Sung
Dans 3 tonalités, très différentes les les unes des des autres, Doomsday Book propose de mettre fin au monde que l'on connait par l'épidémie ou la catastrophe (Brave New World et Happy Birthday de Yim Pil-sung, réalisateur de Hansel et Gretel) ou bien la spiritualité (avec le segment central Heavenly Creature du toujours exigeant et impeccable Kim Jee-Woon, réalisateur de A Bittersweet Life et notre incontournable J'ai Rencontré le Diable auquel nous vouons un culte sans faille...).
Yim Pil-sung ouvre et ferme Doomsday Book. Le premier segment joue la carte de l'horreur en proposant une épidémie qui transforme les mangeurs de viande en zombies, mais comme la fin de monde, ou son commencement ici, n'est pas que violente, il se teinte d'une certaine poésie en y intégrant une histoire d'amour. La pomme (Adam et Eve) sera l’emblème de cet épisode, le plus turbulent et le plus abordable des trois par sa conception "traditionnelle" du "début de la fin". Bien construit et joliment réalisé, la rédaction s'y est amusé et a bien aimé son "petit peu de finesse" dans son monde des brutes...
Le deuxième segment de Yim Pil-sung conclut Doomsday Book sur une note plus légère, puisque le scénario farfelu d'une la boule de billard qui va exploser notre planète, traite son sujet par l'espoir et l'humour. La rédaction est moins fan de son aspect rigolo et plus anecdotique (la rédaction préfère le sang et la violence, brutes insensibles que nous sommes !), mais Happy Birthday a le mérite et l'intérêt d'aborder la fin du monde en recentrant ses enjeux autours d'une petite famille, plus humain quoi ! Dans chacun des épisodes, Yim Pil-sung fait une place de choix aux médias coréens, et le traitement cruel et critique qu'il leur réserve finit de nous convaincre qu'une bonne fin du monde se doit de balayer une dernière fois pas mal de sujets, ce qu'il fait non sans une certaine réussite en faisant graviter des tas d'élements autour de son sujets principal. Bref "bien" et "bien" les deux segments de Yim Pil-sung
Et au milieu coule une rivière... Kim Jee-Woon prend en charge l'épisode central, avec une classe visuelle folle, en proposant une vision de la fin du monde non pas physique, mais spirituelle. Le monde qui touche à sa fin, pour son réalisateur, n'est pas fait de sang et de la violence, mais son glas sonne quand ce pour quoi nous sommes sur terre est atteint... quand nous devenons à notre tout Créateur... quand un robot découvre l'Illumination que les hommes cherchent tant toute une vie durant ! Religieux, philosophique et spirituel, Heavenly Creature prend le parti de nous faire aborder le concept "fin du monde" par une approche plus large et symbolique. La Rédaction applaudit des deux mains ce choix audacieux (et son résultat visuel diablement élégant), qui même s'il dénote quelque peu de Doomsday Book, lui donne une portée et un intérêt plus large encore.
Loin du fracas et du formatage américain, Doomsday Book donne à voir au spectateur une collection de sketchs particulièrement soignés et plutôt bien réfléchis. Son étonnant morceau central se détache bien au dessus des deux autres, mais la pluralité de ses approches, hétérogène dans ses angles et ses styles, s'avèrent au final assez cohérent avec le fil rouge de la fin du monde, ce qui n'est pas toujours le cas avec les films à sketchs. Techniquement très réussi et plutôt stimulant, Doomsday Book se regarde avec intérêt, et tout particulièrement pour son délicieux morceau de Kim Jee-Woon.

Procurez-vous Doomsday Book ou d'autres films de Kim Jee-Woon ou Yim Pil-sung |
tags | 2, 2000 's, corée, policier, serial killer, thriller
Dans l'absolu, H n'a rien de foncièrement raté ou honteux, et le climat glauque dont le cinéma coréen s'empare généralement pour donner corps à ce type de thriller, est bien présent dans ce film de serial killer. Hélas, H, aussi intitulé H - Hypnosis, échoue cruellement à rendre son scénario solide et crédible.
H déroule un scénario largement inspiré par la relation flic-tueur de Le Silence des Agneaux, et nous emballe le tout à la manière d'un Seven, cherchant à reproduire la noirceur et la tension dramatique des deux grands succès... Le détective met effectivement le doigt dans un engrenage qui lui sera fatal, les crimes sont effectivement horribles, mais au lieu d'effrayer le spectateur en augmentant jusqu'à l'étouffement la tension psychologique, H accumule maladroitement les "trucs" scénaristiques, sans savoir-faire ni inspiration. la réalisation de H, affublée de ses deux acteurs, cabotins et bien peu charismatiques, tourne à la catastrophe et sa psychologie basique tourne au grotesque... Tout cela nous rappelle l'affligeant et guignolesque The Murderer (le film hong-kongais), au lieu de tendre vers le The Murderer coréen, de Hong-Jin Na.
Artificiel de bout en bout, croulant sous des ellipses bancales et déstabilisantes, et affublé de rebondissements aussi peu crédibles que sortis de nulle part, H exaspère par le pillage éhonté de ses modèles et apparaît au final comme un maladroit travail de copiste. Sa scène finale sur la plage (seul morceau du film élégamment mis en image) s'inspire de la vertigineuse chute dramatique de Seven, mais intervenant après une cascade presque risible de "découvertes", frôle le ridicule et achève lourdement une intrigue dejà clôturée. Un twist inutile pour un film qui ne fonctionnera qu'auprès des spectateurs vierge de tout thriller.
Avec H, Jong-hyuk Lee nous a concocté une préparation qui ne soulagera pas nos démangeaisons de cinéphiles curieux ! Toute la rédaction de Doorama a bien conscience que cette dernière figure était inutile, mais nous la trouvons cependant à la hauteur du film ;-) Passez votre chemin.

Procurez-vous H ou d'autres films de Jong-hyuk Lee |
tags | 2010 's, 9, action, corée, drame, film noir, Hong-jin Na, poursuite, thriller, Yun-seok Kim
Nous perdons toute objectivités devant certaines bombes coréennes, et ce second film du réalisateur de The Chaser fait partie de ces films qui nous impressionne. The Murderer étale 2h20 de grand cinéma, 2h20 de précision, de tension et de maîtrise.
Le meurtre que doit exécuter Gu-Nam ne sera pas le point final de son aventure, mais bien le coup de départ de son irrémédiable chute. A la manière de J'ai Rencontré le Diable, passé la minutieuse mise en place de son film, Hong-jin Na sonne les hostilités à la 45ème minute, et entame alors une intense course, mortelle, jusqu'à son final sombre, absurde et mélancolique. The Murderer est un thriller tout ce qu'il y a de plus efficace, mais c'est aussi, et avant toute autre chose, un Film Noir dans le plus pure tradition. Notre héros (mais y'en a t'il vraiment dans ce film ?) est un quidam sans avenir et peu locace, condamné dès la première image à toujours perdre. The Murderer n'épargnera rien à son personnage, sa détermination et son instinct de survie feront difficilement le poids face aux dangers vers lesquels il est naïvement allé.
Coincé entre la mafia et la police coréenne, et bientôt rattrapé par son commanditaire (Yun-seok Kim de The Chaser, en increvable et étonnant Pitbull !), Gu-Nam est un sursitaire, un homme traqué qui sera précipité dans un tourbillon de violence (et les coréens, ils savent faire !). Fabuleusement écrit, superbement réalisé (quoi qu'une caméra moins "épaule" n'aurait pas été mal accueillie...) The Murderer est encore une démonstration magistrale de ce que le cinéma coréen "a sous le capot". Passionnant de bout en bout, son rythme est sans faille, ses personnages puissants et finement écrits étayent avec justesse un scénario précis et fort.
Pour la rédaction de Doorama, The Murderer ne propose rien d'autre que le cocktail idéal, un thriller bluffant sur le fond comme dans sa forme. En proposant un dosage savamment équilibré de ses multiples ingrédients (violence, émotion, suspense, sens de l'absurde, humour, tension, rythme, rebondissement, respect des codes, renouvellement du genre... etc...) le film de Hong-jin Na s'impose au spectateur comme LE film qu'il espérait voir. Désespéré, palpitant et parfaitement maîtrisé The Murderer est une expérience de cinéma d'exception, un uppercut dévastateur que le spectateur reçoit en plein coeur de sa cinéphilie. On adore, un point c'est tout.

Procurez-vous The Murderer ou d'autres films de Hong-jin Na ou avec Yun-seok Kim |
tags | 2000 's, 3, acteur, action, cinéma, corée, drame, duel, gangster, Hun Jang
Hun Jang (Secret Reunion) a déjà contribué à grossir la liste des films chroniqués sur Doorama. Avec Rough Cut, il met en image un scénario de Kim Ki Duk (Printemps, Eté Automne, Hiver) construit autour de la fascination réciproque de deux personnages issus d'univers différents.
Contrairement aux apparences, Rough Cut n'est pas un âpre polar, mais davantage une confrontation psychologique dont les combats s'apparentent plus à l'expression de l’orgueil des personnages qu'à leur violence. Thème cher au cinéma asiatique, c'est ici des "différences qui nous unissent" dont il est question, Rough Cut met en perspectives deux profils a priori opposés et les fait s’entremêler pour souligner ce qu'ils ont de commun (jusqu'à les confondre ?).
Le potentiel de ce rapprochement improbable ne trouve hélas pas son épanouissement dans le film de Hun Jang. Coincé entre une réelle volonté de raconter deux parcours de vie, la tentation de donner corps physiquement à la tension psychologique et le manque d'épaisseur de ses personnages, Rough Cut sombre dans l'anecdotique. Hun Jang échoue à donner à son film l'intensité nécessaire, il ne parvient pas à impliquer le spectateur dans ce duel en ne parvenant pas à faire apparaître de réels enjeux chez ses personnages. Au mieux il ne parvient qu'à justifier le point de départ de leur histoire, dans une première partie par ailleurs très bien construite, mais qui ne tiendra hélas pas ses promesses.
Nous avons été durs dans notre note avec Rough Cut... Si elle est loin de refléter la qualité générale du film (bien plus qu'honorable, en tout cas techniquement), elle témoigne plutôt de cette déception tenace qui nous a envahi devant l'incapacité de son réalisateur à s'emparer de son scénario. Rough Cut ne fait qu'effleurer son sujet (le monde du cinéma face à celui des gangsters, sa timidité à construire et explorer une rivalité...), et s'il se laisse regarder gentiment, jamais il ne nous emporte. Rough Cut n'est au final qu'une bonne idée initiale, mais qui peine à occuper tout l'espace d'un film.

Procurez-vous d'autres films coréens ou de Hun Jang |
tags | 2010 's, 4, corée, corruption, flics, polar, policier, thriller
Des flics, des pourris et la loi au centre, le tout venant de Corée. Il n'en fallait pas plus pour éveiller nos attentes. The Unjust s'attaque à la corruption et aux petits arrangements avec la loi, en faisant s'opposer deux protagonistes censés la représenter.
Proprement réalisé et plutôt ambitieux quant à son propos (chic, le scénariste de J'ai Rencontré le Diable !), The Unjust laisse pourtant perplexe. Entre l'ambiguïté de ses personnages, les changements permanents des rapports de force et un scénario plutôt touffu, le film réussit avant toute autre chose à noyer le spectateur.
Ce jeu de chat et de la souris ne cesse de redistribuer les cartes, s'il nuance habilement ses protagonistes, il finit en revanche par rendre particulièrement confus le déroulement du film. Les personnages deviennent illisibles, et bien que leur ambivalence serve le scénario ("tous pourris" !), celui ci se retrouve sans aucun personnage pour le porter. L'ajout de personnages secondaires multiples, en complexifiant encore davantage les relations n'arrangera rien !
The Unjust, faute de fil conducteur clair et à cause de ses incessants changements de perspectives, se retrouve comme amputé de toute intensité. Pourtant non dénué de qualités, il semble pêcher par excès de finesse, et à trop vouloir éviter de se laisser classer, à trop refuser certains codes et stéréotypes se retrouve déséquilibré et manque cruellement de clarté. The Unjust avait tout ce qu'il fallait pour livrer un jeu de cache-cache noir et tendu, mais ne délivrera au final qu'un film ambitieux mais raté.

tags | 2000 's, 7, asie, corée, Park Chan-wook, thriller, vengeance
Dernier opus de la "trilogie de la vengeance", Lady Vengeance succède à l'atypique Sympathy for Mr. Veangeance (2003) et au surpuissant Old Boy (2004) !
De nouveau Park décortique, dissèque presque, les mécanismes de la vengeance, la justifiant par une situation initiale brutale et injuste, et lui apportant en réponse une action plus brutale encore, le mal appelant le mal. Et lorsque le mal initial est incarné par Min-sik Choi (J'ai rencontré le diable et Old Boy), on dit "encore !")
Une fois de plus, Park brouille les repères et joue avec le spectateur, il fait basculer ses personnages d'un coté puis de l'autre de la ligne, et nous fait hésiter entre compassion et répulsion. Pour ce jeu là, Lady Vengeance déploie une réalisation virtuose et inspirée, sa mise en scène baroque et stylisée servent un scenario diabolique qui distille la vérité à coup de flashbacks maitrisés. Tant pour le fond que pour la forme Park soigne chaque détail de son film, que ce soit l'image, l'ambiance, le rythme ou la musique, chacun de ses choix fait mouche.
Lady Vengeance prend quelquefois des allures excessives, lyriques, il fonce tête baisée vers son objectif sans se soucier des conventions ou de la morale. Comme sa belle vengeresse, il est jusqu'auboutiste, obsessionnel... C'est cette énergie permanente, sa stylisation presque poussive, mais jamais gratuite ou inutile, qui pourra paradoxalement déplaire dans Lady Vengeance.
Lady Vengeance a ce coté "rock'n roll" ou "Tarantino" qui flirte sans cesse avec les limites, mais si on accepte ses choix, alors il livre ses trésors : créativité, force, fulgurance, poésie morbide, violence et sens de l'image sont bien présents ici, au service d'un film d'auteur déguisé en série B, à moins que cela ne soit l'inverse... Qu'importe ! Quelque soit la nature de cet objet cinématographique, il y a de l'Excellence et de l'Excellent dans ce cinéma coréen. On n'arrête pas de vous le dire.

tags | 2000 's, 7, action, chine, corée, hommage, kim jee woon, Lee Byung-Hun, poursuite, western
Attention, Le Bon, La Brute et le Cinglé décoiffe ! Après le superbe Bittersweet Life (2006) et avant l'hallucinant J'ai Rencontré le Diable (2011), Kim Jee-Woon réalisait ce western asiatique barré et défoulant.
Hommage évident à Le Bon, la Brute et le Truand, cette variation s'amuse des codes instaurés par Sergio Leone et les utilise vers une course au trésor effrénée (à la façon d'Un Monde Fou, Fou, Fou). Rempli d'humour et d'action, le film de Kin Jee-Woon joue à fond la carte du divertissement et du décalage avec son modèle (façon Tatantinienne) pour transformer son film en pur moment de fun.
Véritable démonstration de la virtuosité de son réalisateur (quel sens de l'image, du montage !), Le Bon, La Brute et le Cinglé est aussi un réel plaisir pour les yeux. Il regorge de couleurs vives et chatoyantes (n'ayant à priori pas leur place dans ce désert Manchou !) qui lui donnent une beauté visuelle réjouissante et lui confèrent une étonnante touche de fantaisie particulièrement bien géré.
Mais comme fatigué de son rythme fou, le film s'essouffle sur la fin en sur-utilisant la carte de la "joyeuse pagaille". Certaines scènes deviennent confuses, la mise en scène semble moins soignée, et le contraste avec la grande qualité de ce qui précédait se fait alors grandement ressentir.
Mais ne boudons pas notre plaisir, s'il s'use un peu sur la longueur, Le Bon, La Brute et le Cinglé reste une fantaisie brillante, atypique et originale. Il regorge de bon moment et, même imparfait, demeure un objet cinématographique ciselé, qui au delà du divertissement réussi, confirme et impose avant tout l'immense talent de son réalisateur : Kim Jee-Woon !

tags | 2010 's, 7, corée, drame, thriller
Particulièrement esthétique et inquiétant, The Housemaid est un thriller psychologique qui appuie sa force sur les différences sociales de ses protagonistes. Erotique et sensuel, il mêle habillement le suspense et le mystère, portant ce fait divers social vers le hui-clos oppressant. Sans en atteindre la force, The Housemaid lorgne vers le cinéma de Hitchcock ou même celui de Cronenberg. Il distille sa noiceur avec élégance et efficacité jusqu'à son final puissant et plutôt inattendu.
The Housemaid ne réinvente certes rien, mais il avance ses pions avec maîtrise et dévoile ses multiples attraits avec intelligence et goût. Il fait simplement partie de ces films dont le plaisir de la découverte est total et la réussite évidente.
Le cinéma Coréen est décidément en pleine forme, peut être parmi les plus riches et passionnant du moment !

tags | 2010 's, 6, action, asie, corée, thriller
L'histoire de ce professionnel froid et implacable qui s'entiche d'un enfant ou d'une innocente victime, à déjà été vu maintes fois, et on lui préfèrera donc ses prédécesseurs, comme Léon pour les rapports tueur et enfant, ou bien encore A Bittersweet Life (un petit bijou celui là) pour la cohérence de son personnage principal.
The Man From Nowhere, en dépit de sa troublante ressemblance avec le cinéma de Besson (Léon, mais aussi ses productions comme Danny Thye Dog ou Le baiser Mortel du Dragon), réussit cependant à nous distraire et nous intéresser jusqu'à son sombre dénouement.
Doté de quelques beaux morceaux d'action, le cocktail humanité du personnage, passé trouble et rédemption ne parvient cependant pas à nous convaincre complètement, et donne à l'ensemble un coté hybride, certes bien assumé et intelligemment traité, mais qui nuit à la crédibilité générale du film.
tags | 2010 's, 7, agent secret, corée, espionnage, Hun Jang
Lorsque le cinéma asiatique ne verse pas vers le blockbuster à l'américaine pour teenagers, il regorge de d'intelligence et de nuances. Le cinéma Coréen est particulièrement riche d'exemples, nous proposant régulièrement des trésors de finesse ou d'efficacité (juste pour le plaisir, à la rédaction, on aime citer The Chaser).
The Secret Reunion ne se pose pas comme un film particulièrement novateur ou percutant, mais il aborde le thème de l'amitié entre deux peuples ennemis sans tomber dans la morale facile ou la facilité du buddy-movie. Le scénario, particulièrement bien écrit, permet à son réalisateur JANG Hun de construire ses personnages avec soin, et rends vite ses deux espions très attachants... Quelques scènes d'action bien faites émaillent régulièrement le film, sans surcharger ni purement assurer la déco... Quand à la thématique de cette amitié Nord/Sud-coréenne, on apprécie grandement la liberté d'interprétation laissée au spectateur et la discrétion de son traitement.
tags | 2000 's, 6, corée, guerre, Park Chan-wook

Park Chan-Wook est davantage connu pour son énergie destructrice et sa violence implacable, en tout cas ceux qui ont vu Old Boy ont encore imprégné sur les pupilles la furie de ce dernier. Ici, point de manga déchaîné comme matériau de base, mais juste une enquête ordinaire en milieu militaire, avec pour toile de fond ce que l'on imagine être la réalité là bas... Après JSA on se dit en effet que l'ambiance doit être plutôt tendue à la frontière, et que les comportements et motivations des personnages du film ne doivent pas être dénuées de toute observation du terrain. On a donc l'impression d'en apprendre un peu plus sur le bordel corréen... et ça c'est toujours agréable.
Mais le véritable force de JSA réside ailleurs. L'enquête n'est que prétexte pour amener une véritable réflexion sur ce contexte fragile. Habilement monté, Park Chan-Wook opte par ailleurs pour une découverte de la vérité à la Rashomon (Kurosawa) ou à la Heros (Zhang Yimou) : les vérités s'enchaînent et se contredisent, les mensonges tombent les uns après les autres... Ce jeu de piste amène le spectateur vers le message de son auteur autour de la guerre.
Au final tout cela est fort bien fait, intéressant et joliment réalisé. Mais si JSP s'avère être en une belle histoire plutôt qu'un simple thriller, et que l'expérience est louable et réussie, on reste sur sa fin.
Alors non ! Park Chan-Wook n'est pas qu'un bourrin... ! Mais il est meilleur quand il l'est !
tags | 2000 's, 3, corée, fantomes, guerre
Ça s'annonce pas mal au début, mais cette histoire de fantôme et de malédiction s'étire trop, bien trop pour ne pas être épuisée à la fin. La petite musique des détails étranges qui s'enchaînent, de plus en plus étranges, de plus en plus rapprochés, devient vite répétitive et l'intérêt du spectateur laisse rapidement place à une douce sensation de torpeur.
La seule chose qui pourra vous réveiller, ce n'est pas les apparitions des fantômes (plutôt réussies par ailleurs quand on repense aux plans des soldats fantômes de dos dans les hautes herbes...), mais les réactions plus qu'improbables des soldats qui piquent des crises de larmes au moindre cadavre et sautent au plafond au moindre craquement de branche. Dommage quand on est soldat dans la nature coréenne.
Du coup je repense non sans une certaine émotion aux fantômes-nazis-pas-contents de Outpost... Y'a pas à dire certains sujets sont mieux traités lorsqu'ils gardent des ambitions mineures, au pire on tombe de moins haut !
tags | 10, 2010 's, corée, kim jee woon, Lee Byung-Hun, old boy, serial killer, thriller, vengeance

Ah ces coréens quand ils s'y mettent ! Encore un film de vengeance, encore l'acteur de Old Boy et de nouveau celui de A Bittersweet Life (tous deux absolument excellents !). Tout ça sous la houlette de celui qui nous avait déjà apporté le fort élégant A Bittersweet Life : Kim Jee-Woon.
Si nous rassemblons nos souvenirs, et après la vision de cette petite bombe, nous sommes maintenant persuadé que la Corée est un très beau pays, certes, mais peuplée en grande majorité de détraqués dont la détermination n'a d'égal que le sadisme et la cruauté.
On trouvera bien sûr à reprocher à I Saw The Devil sur ses excès ou sa psychologie, mais il sera difficile de lui reprocher son esthétisme et surtout son étonnant déroulement. 2h27 étouffantes et déroutantes, sans aucune pause pour souffler. Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre cette vengeance jusqu'à son terme, et on appréciera particulièrement la première confrontation entre nos deux personnages. A 45 minutes, on assiste à une véritable scène finale et on se dit que ce Devil est passé à une vitesse fulgurante ! On regarde alors sa montre et on se demande vraiment ce qui nous attend pendant encore plus d'une 1h30...
C'est sans doute là que se situe la force du film. Nous emmener toujours plus loin et nous surprendre à chaque changement de vitesse du scénario.
Avec Memories of Murders et The Chaser, I Saw The Devil casse les codes habituels du genre grâce à des personnages aux comportements atypiques ou des situations légèrement en décalage avec ce que nous avons déjà vu.
A voir tout particulièrement : la scène du taxi avec son incroyable 180° dans l'habitacle !