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tags | 2010 's, 6, action, arts martiaux, biopic, historique, hong-kong, romance, Tony Leung, Wong Kar Waï
Wong Kar waï a cette image de suavité et de sensualité qui colle à sa carrière (In The Mood For Love, 2046, Happy Together...et Les Cendres du temps : un drame d'action !), et voici qu'il débarque avec un film "d'action" sur un maître d'arts martiaux : le légendaire Ip Man (le maître e Bruce Lee...), qui avait déjà trouvé une agréable version ciné en 2008... The Grandmaster pourrait sembler comme décalé dans l'oeuvre de WKW, il ne l'est pourtant pas...
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tags | 10, 1960 's, Alec Guinness, aventure, David lean, drame, fresque, historique, Peter O'Toole
Des paysages d'une fascinante beauté, un souffle épique rare et un parcours intérieur complexe et contradictoire animent Lawrence d'Arabie... Bien sûr le film de David Lean a marqué l'histoire du cinéma et traversé celle-ci auréolé de 7 oscars, mais il n'y a pas qu'une oeuvre techniquement exceptionnelle et une biographie pleine d'aventure : Lawrence d'Arabie possède un pouvoir hypnotique sur le spectateur. Entre le récit historique et le parcours d'un homme entièrement voué à un idéal, Lawrence d'Arabie est une proposition de 3h30 comme on en voit peu maintenant... Illuminé, fulgurant, grandiose et d'une richesse inépuisable, Lawrence d'Arabie est unique !
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tags | 2010 's, 4, biopic, Daniel Day Lewis, historique, politique, président, Steven Spielberg
Sacré Spielberg ! Une fresque monolithique sur ce monument historique de la vie politique américaine... Voilà ce qui attend le spectateur américain... Figure héroïque, courageuse et idéale du père, Lincoln est présenté comme un homme d'exception, intouchable, à qui l'on doit une décision historique. C'est ce combat politique que Spielberg choisit de mettre en scène, plutôt que la vie entière ou la carrière de Lincoln. Franchement ? On préfère revoir Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires plutôt que de subir une nouvelle fois Spielberg pétri d'admiration béate devant ce monstre américain... Voilà pourquoi...
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tags | 2010 's, 8, danemark, drame, historique, Mads Mikkelsen, politique, romance
Il est donc possible de mélanger passion amoureuse et révolution politique dans un film en costume sans tomber dans les clichés et les codes usés. Nous avons entendu un critique dire qu'il fallait "remonter à Barry Lyndon pour retrouver un film en costume avec une telle envergure", on applaudit des deux mains à la rédaction, tout en évoquant aussi Les Duellistes... Royal Affair à fait mouche à la rédaction, autant pour sa forme, sobre et travaillée, que pour ses acteurs (le décidément énorme Mads Mikkelsen en tête) que pour son équilibre entre romance et politique... Royal Affair n'en met pas plein la vue, c'est la tête qu'il vise...
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tags | 2010 's, 6, adaptation, comédie musicale, drame, france, historique, Hugh Jackman, Russell Crow, Sacha Baron Cohen, Tom Hooper
Le nom de Tom Hooper, à la rédaction, est toujours suivi d'un silence... D’abord parce qu'il nous faut toujours un temps pour "percuter" sur le fait qu'il ne s'agit pas de Tobe Hooper, le papa de Massacre A La Tronçonneuse, ensuite pour identifier enfin son sublime (mais très académique aussi il est vrai), Le Discours d'Un Roi. Alors à l'idée de voir un film en costume 100% musical, où aucune ligne de dialogue n'échappe au chant, on s'est dit que l'homme pouvait livrer un film épique, étourdissant et capable de nous transporter 2h30 durant ! Tom Hooper a bien rempli son pari d'adapter la comédie musicale de Broadway Les Misérables (et non l'adaptation directe de l'oeuvre de Hugo...), mais quant à satisfaire nos espérances, c'est une toute autre histoire !
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tags | 1950 's, 5, comédie, fresque, historique, Jean Marais, paris, Sacha Guitry
Nouvelle incursion dans l'histoire de France, cette fois de notre belle capitale, Si Paris Nous Était Conté reprend la recette utilisée par le Maître dans Si Versailles M'était Conté. C'est donc à une nouvelle "leçon d'histoire buissonnière" que nous convie Sacha Guitry, en réorganisant selon son bon plaisir les faits et les anecdotes historiques qu'il a sélectionné pour nous. Esprit de Guitry est tu là ? La réponse est ici... notre réponse en tout cas !
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tags | 1950 's, 6, comedie, fresque, historique, Jean-Louis Barrault, Sacha Guitry
Tout le style et l'esprit de Sacha Guitry se retrouve dès le générique de cette grande fresque. Mais curieusement la fresque concoctée par le maître s'apparente davantage à un catalogue ou une mosaïque qu'à une grande toile. C'est le parti pris de Guitry que de morceler l'histoire de France et l'aborder par ses détails, par moment même par le petit bout de la lorgnette. Sacha Guitry est aux commandes, impossible d'échapper à l'homme et à son théâtre...
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tags | 1950 's, 8, comédie dramatique, historique, Jean Renoir, romance, théâtre
A l'occasion de sa ressortie en salle le 31 octobre (merci Les Acacias), c'est assis derrière Mathieu Amalric que nous avons eu le bonheur de découvrir Le Carrosse d'Or dans une version magnifiquement restaurée et dans sa version anglaise d'origine. Jean Renoir nous livre un film éblouissant, envoûtante ode à la vie, en jouant avec la limite qui sépare la scène de la vraie vie : la comédie et la Cour sont deux théâtres sur lesquels se jouent des pièces fondamentales.
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tags | 1950 's, comédie dramatique, historique, Jean Renoir, romance, théâtre
Dans la vraie vie, les Carrosses dansent !
Ainsi donc une comédienne s’essaye aux jeux de l’amour dans un théâtre idéal que propose Renoir, celui de la vraie vie et des vrais gens aux têtes romantiques, graves et éternelles. Or le bonheur ne se trouve que sur la scène !
tags | 2010 's, 4, action, fantastique, historique, Vampires
Timur Bekmambetov, c'est le réalisateur de Night Watch et de Wanted (avec sa géniale idée des trajectoires-courbes des balles de revolver), ceux d'entre vous qui ont vu ses films savent donc déjà que l'univers de bonhomme est aussi bordélique et fun que peu convaincant. Avec Abraham Lincoln Chasseur de Vampires, Timur Bekmambetov livre une fois de plus un immense "n'importe-quoi", mais aussi un "divertissement" complètement lâché et débridé.
Son pitch crétin et rigolo donne le ton : un président américain tueur de vampires ! Tout est alors possible dés lors que l'on a accepté cette idée saugrenue, et c'est le signal pour Timur Bekmambetov de laisser libre court à sa créativité, et même si on peut en disccuter, le moins que l'on puisse dire est qu'il n'en manque pas ! Seuls comptent le divertissement à tout pris et le plaisir du spectateur pour son réalisateur. Tous les coups sont donc permis : scène de baston à la hache entre le président et un vampire, en plein jour, au beau milieu de centaines de chevaux sauvages emballés, ou bien encore interminable course d'un train sur un pont en feu qui s'écroule, nos héros livrant bien entendu bataille au beau milieu de cet enfer de feu ! Timur Bekmambetov veut vous en donner pour votre argent, et pour ce faire, voit les choses en grand. Complètement libre, exubérant et entièrement décomplexé Abraham Lincoln Chasseur de Vampires vise le fun et le voyant à tout prix et, il faut bien le reconnaître, atteint brillament, mais partiellement, son objectif.
Hélas ! Si l'ambition est là, si le délire visuel est bien présent, tout ça ne fonctionne pas aussi bien que ça le devrait. On abuse de l'hyper-chorégraphie au ralenti lors des acrobatiques et aériens combat du président à la hache, on force artificiellement le rythme des péripéties et du film avant de sombrer dans une longue partie molle du film et on est tellement pressé d'en mettre plein la vue au spectateur qu'on se plante dans son montage au point d'intégrer une scène entière (pas un simple faux raccord) au mauvais endroit ! Là on vous explique : le président s'est battu, il à l'oeil bien amoché, il guérit, s'entraîne, puis la scène suivante se retrouve de nouveau la gueule amochée comme au premier jour, lors de l'ancêtre du diaporama Powerpoint... On sent bien toute l'énergie et la bonne volonté de son réalisateur, mais le résultat est bien trop brouillon à l'écran pour en oublier toutes ses audaces et maladresses. Du "grand n'importe-quoi" au service du pur divertissement, pourquoi pas, le spectateur est capable d'accepter le concept, mais les limites sont ici largement franchies : le "grand n'importe-quoi" maîtrisé cède sous son propre poids et le "n'importe-quoi" l'emporte sur le grand !
Quand à son contexte historique (avec son sympathique détournement de la guerre de sécession en combat entre nordistes-humains-abolitionnistes et sudistes-vampires-esclavagistes), il accouche principalement d'une reconstitution numérique assez moche et peu crédible. Ce qui nous conduit à penser une fois de plus que le mélange historique-fantastique-numérique est un formidable terreau où la médiocres aime à s'installer : Sherlock Holmes : Jeu d'ombres, La Ligue Des Gentlemen Extraordinaires nous le rappellent douloureusement. Si on ne tient compte que de son idée de base, Abraham Lincoln Chasseur de Vampires trouve donc grâce à nos yeux pour sa créativité débridée et sa grande liberté, on peut difficilement lui ôter ça ! En revanche le résultat final est des plus indigeste... Le blockbuster barré qui nous transforme le noble président barbu en super-héros expert du maniement de la hache et des arts martiaux ne réussit pas, malgré son énergie, à nous faire oublier ses lourdes faiblesses... Derrière toute son énergie se cache un vide abyssal que le prétexte du "pur divertissement" à bien du mal à masquer. Timur Bekmambetov à certainement plein de choses à offrir au cinéma, mais il faut le cadrer le garçon, sinon, il part en vrille... En faisant abstraction de toute considération qualitative, Abraham Lincoln Chasseur de Vampires saura peut être séduire le plus jeune public en quête de baston, les autres n'auront droit qu'à 105 longues minutes de divertissement plus fatigantes que stimulantes. A consommer en cas d'urgence, cerveau et sens critique en veille prolongée ;-)

Procurez-vous Abraham Lincoln, Chasseur de Vampires ou d'autres films de Timur Bekmambetov ou avec Benjamin Walker ou Rufus Sewell |
tags | 2000 's, 7, Christian Bale, Christopher Nolan, David Bowie, drame, duel, fantastique, historique, Londres, magie, Scarlett Johansson, thriller
Entre Batman Begins et Dark Knight, Christopher Nolan réalisait cette histoire atypique et originale, entre thriller et fantastique. Explorant la rivalité de deux magiciens dans le Londres du début du siècle, Nolan nous invite à une confrontation hors du commun, dans laquelle illusions, escamotages et manipulations remplacent les armes.
En substituant le tour de magie ultime à l'arme parfaite, Christopher Nolan habille son récit d'un mystère épais et ludique (que l'on sait pourtant par définition artificiel) et construit un suspens efficace en transformant les "secrets" des deux personnages en enjeux fondamentaux, voire vitaux. Christian Bale et Hugh Jackman (quel cabotin ce Jackman...) campent avec conviction les ennemis mortels et donnent toute la crédibilité nécessaire à leurs ambitions obsessionnelles. Leur compétition, au début triviale, évolue vers une intéressante forme de corps à corps (à distance !) pour culminer dans une passionnante mise en image du duel. A la manière des Duellistes, Le Prestige entraîne le spectateur dans un duel au long cours entre deux hommes, une quête aveugle de la victoire pour laquelle ils sont prêt à tout sacrifier.
Thriller original et malin, Le Prestige invite le spectateur à une succession de tours de passe-passe, il brouille habillement les pistes et joue à merveille des faux semblants. Grâce à son habile construction et à sa lente et progressive incursion dans le fantastique, le film de Christopher Nolan captive le spectateur et entretient avec une grande efficacité sa soif de connaître le fin mot -le secret- de chacun des deux saltimbanques.
Doté, comme toujours avec Nolan, d'une réalisation particulièrement soignée, Le Prestige possède l'immense qualité de se densifier tout au long de son déroulement. On pourra certes reprocher au Prestige d'user d'un twist final un peu too much (mais aussi inattendu qu'efficace), tant on aurait aimé que la révélation finale du film, à l'image des tours de magie, ne soit qu'un truc qui nous aurait échappé, mais il confère au Prestige son originalité et sa personnalité atypique, à mi chemin entre réalité et illusion.
Passionnant, hautement divertissant et (faussement) novateur, Le Prestige propose une fort belle et originale confrontation, il cisèle une intrigue ludique et confirme le goût de Christopher Nolan de fuir les sentiers battus. Sans atteindre des sommets de cinéma, le thriller fantastique de Nolan propose un univers très personnel qui a l'immense mérite d'emmener le spectateur dans un paysage qui lui semblera nouveau et inconnu. Le Prestige nous fait avec bonheur son petit tour de magie : du cinéma pas couillon et bien foutu, dont le "truc" suscite une agréable curiosité, et dont le visionnage apporte un excellent moment.

Procurez-vous Le Prestige ou d'autres films de Christopher Nolan ou avec Christian Bale, Hugh Jackman, Scarlett Johansson, Michael Caine ou David Bowie |