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tags | 2000 's, 4, famille, gore, horreur, Indonésie, survival
La boucherie qui nous est proposée nous vient d'Indonésie... Macabre ressemble en bien des points à Massacre à La Tronçonneuse et se propose d’abîmer un petit groupe qui tombe dans les griffes d'une famille psychopathe... Rien de particulièrement novateur ne se cache dans Macabre, mais la relecture de nos poncifs horrifiques par des yeux indonésiens en fait un objet curieux, doublé de surcroît d'un côté bien extrême, comme on les aime ici...
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tags | 2010 's, 3, gore, horreur, suite
En grand fan du premier Massacre à la Tronçonneuse, et même de la saga en général, malgré des épisodes 3 et 4 réellement ratés, nous nous sommes intéressés à cette 7ème exploitation du tueur à la tronçonneuse. Ce Texas Chainsaw 3D commence directement après la dernière scène mythique du premier opus, on se surprend alors à espérer une bonne surprise, il faudra hélas faire sans, car Texas Chainsaw s'effondre sur sa courte longueur... 7 épisodes au compteur pour la saga : le chiffre 3 n'est décidément pas le lucky number pour Leatherface...
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tags | 2010 's, 7, démons, forêt, gore, horreur, remake, sam raimi
Encore un remake de nos si chers et si précieux films d'horreur. Avec la longue liste de ceux déjà remaké, nous n'aurons sans doute qu'à piocher quelques arguments à gauche et à droite et les organiser pour vous donner envie (ou pas) de vous pencher sur ce nouvel Evil Dead... Allons nous soulever la question de la pertinence de ce remake ? Celle du respect de l'oeuvre originale ? Mais pourquoi tant attendre pour donner quelques indices ? La réponse à cette dernière question est que nous l'attendions ce remake-là ! Parce que, entre nous, s'il y a bien un classique de l'horreur qui avait bien besoin d'un reboot, c'est bien Evil Dead, non ? C'est par ici...
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tags | 2010 's, 7, classique, gore, horreur, psychologique, remake, serial killer
Alexandre Aja est à la production de ce remake du chef d'oeuvre craspect de William Lustig. Comme décidé à revisiter tous ces classiques des 70's, il confie cette fois la réalisation à Franck Khalfoun, et tente par ce bras armé de retrouver les noirs reflets de l'original. Comme souvent avec les relectures d'oeuvres cultes, la division règne, mais Maniac, quelque soit le résultat, propose une relecture solide de son glauque modèle. Maniac installe une ambiance personnelle et ose proposer une radicalité assumée, loin du simple exutoire gore, qui fait plaisir à voir. 40 ans ont passé, les temps ont changé : l'heure du bilan a sonné...
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tags | 2010 's, 5, british, gore, horreur
Pour les amateurs seulement... Inbred nous concocte un sorte de parodie à mi-chemin entre Délivrance et Masacre à la tronçonneuse en immergeant 6 personnages dans un village de consanguins sous la houlette d'un patron de pub, moins abimé (à l'intérieur, comme à l'extérieur...) que ses clients locaux. Gore jusqu'à l'excès, techniquement et scénaristiquement très modeste, Inbred revêt cependant une forme suffisamment fun et débridée pour emporter le morceau auprès des fans du genre. Grotesque et excessif, on se prend au jeu...
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tags | 1, 2010 's, horreur, maison hantée
D'indécrottables idéalistes, trop curieux, voilà ce que nous sommes à la rédaction de Doorama ! On le sait, la cohorte de direct to DVD horrifique qui pullule depuis des années est souvent source de déconvenues encore plus brutales que leurs images. On le sait, lorsque l'on vend un film avec "Par le producteur de", ce n'est rarement bon signe... Dark Feed nous a donc malmenés durant 86 longues minutes, en accumulant ses instants horrifiques comme un politique les mensonges.
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tags | 2010 's, 3, gore, horreur, psychopathe, slasher, survival, thriller
The Collection est la suite de The Collector, réalisé en 2010 par Marcus Dunstan, à qui l'on doit quelques épisodes de la série Saw. On y retrouve donc bien des aspects propres aux torture-movies, dont la l'exercice de perversité dans la conception de la mort des personnages, lancée par la franchise Saw. On n'y retrouve pas, en revanche, la personnalité du premier opus, plutôt mauvais dans l'absolu, mais tout à fait jouissif pour les amateurs de thriller nerveux et goreux. The Collection à beaucoup de choses à offrir aux spectateurs, à commercer par tenir sa promesse : "ça va charcler" !
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tags | 1950 's, 4, drame, fantomes, horreur, japon, samourai, vengeance
Bon... En fait "oui", mais "non"... Plus connu sous le nom de Tokaido Yotsuya Kaidan (non, on déconne...), Histoire de Fantôme Japonais reprend un conte horrifique traditionnel où une femme trahie revient se venger de son assassin. Souvent abordé dans le cinéma japonais ce conte-là se rapproche beaucoup de l'univers de Kwaidan (1965), mais son traitement est bien différent.
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tags | 2010 's, 7, Alexandre Courtès, horreur, survival, suspense, thriller, torture
Beaucoup ont découvert Alexandre Courtès avec l'un des sketchs de Infidèles (la thérapie de groupe...). Avec The Incident, on rigole beaucoup moins... Pour son premier film, Alexandre Courtès jetait son dévolu sur le thriller, tendance un poil goreuse, qui sans atteindre des sommets frôle de peu le sans-faute. Un peu de style, pas mal de tension, The Incident tient ses promesses.
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tags | 2010 's, 5, Ethan Hawke, horreur, meurtres, sorcières, thriller, Vincent d'Onofrio
Plutôt bien accueilli par la critique et le public, Sinister n'a pas tout à fait convaincu la rédaction de doorama... Pourtant non dénué de qualités, ni d'une certaine ambition, Sinister a bien plus retenu notre attention par ses faiblesses que par ses points forts. Chronique d'une surprise trop annoncée...
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tags | 2010 's, 3, british, comédie, horreur, Londres, Morts-Vivants, parodie
Surfant sur la vague de la comédie potache britannique et de celle des films de zombies, Cockneys Vs. Zombies, tente de refaire le coup de Shaun Of The Dead, en plaçant une opération de sauvetage familiale en pleine invasion de marcheurs. Humour, action, braquage et retraités pêchus ne sont pas incompatibles par nature, mais il y à quand même des fois où on se demande ce qui motive un réalisateur à se lancer dans un tel projet et surtout on se demande ce qu'il souhaitait faire vraiment...
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tags | 2000 's, 8, british, gore, horreur, Morts-Vivants, série, télévision
Coup de coeur ! Avant l'excellente série The Walking Dead, c'est la télé anglaise qui a fabriqué cette mini-série de morts-vivants, ultra efficace et gore, idéalement positionnée entre 28 Jours Plus Tard et Zombies, en 5 épisodes trop courts (2h20 au total). Enfin visible en France grâce au DVD sorti chez Koba Films (merci !), Dead Set ne révolutionne pas le genre, mais livre une oeuvre jouissive, parfaitement réussie, et qui laisse littéralement "sur le cul" lorsque on pense que c'est une chaîne de télé qui à commandé ça pour sa grille de programme...
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tags | 1960 's, 6, famille, horreur, nanar, Pakistan, remake, Vampires
Le Pakistan ou l'autre berceau des vampires... Fort de notre parfaite connaissance du cinéma pakistanais, nous nous sommes précipités vers cette exotique et plutôt fidèle adaptation du roman de Bram Stoker, made in Lollywood (pas de LOL ici, mais plutôt la contraction de Lahore et Hollywood, comme le proche voisin Bollywood contracte lui aussi Bombay et Hollywood...). Exotisme et assimilation des codes occidentaux sont au programme du premier film d'horreur de l'histoire du cinéma pakistanais... Danses et chants en prime !
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tags | 1, 2010 's, asie, gore, horreur, Morts-Vivants, Taïwan
Le mort-vivant est rusticité depuis 28 Jours Plus Tard... il a retrouvé toute sa fraîcheur, à tel point que chaque pays livre maintenant leurs films de Zombies. Et comme les projets "crédibles" en provenance de Taïwan sont plutôt rares, la rédaction à tenté sa chance avec ce Zombie 108... Seule Uma Thurman aurait pu rédiger notre chronique d'une seule phrase; avec son désormais célèbre "What did you expect ?". Nous choisissons d'être plus locasses...
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tags | 2010 's, 8, drame, horreur, meurtres, prisonnier, psychologique, serial killer, thriller, Vincent d'Onofrio
Radical... Il est presque difficile d'expliquer comment et pourquoi Jennifer Lynch, ou n'importe quel autre réalisateur, se lance dans un tel thriller dont la violence et la brutalité psychologiques l'emportent largement sur l'horreur graphique, presque absente de Chained malgré les sombres augures son affiche. Ce n'est pas un film d'horreur à la Saw, ni même un énième torture-movie : Chained est un quasi hui-clos, écrasant et effrayant. Préparez vous à "du lourd"...
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tags | 2010 's, 6, ados, drame, famille, horreur, médecine, psychologique
Malgré son titre provocateur et la présence de quelques acteurs sulfureux comme Traci Lords, Malcolm McDowell ou le réalisateur John Waters, Excision cache derrière son apparence de film de genre à tendance extrême une véritable ambition.
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tags | 1980 's, 3, british, fantastique, gore, horreur, Norman J. Warren, série B, slasher
Les Mutants de la Saint-Sylvestre... Voilà le titre sous lequel à aussi été exploité ce film britannique de Norman J. Warren (Inseminoid), et qui caractérise davantage l'étrangeté de son histoire.
On attend effectivement que les 6 amis se fassent massacrer et ,en bon slasher, Réveillon Sanglant se charge presque honorablement de cette tache. En revanche, à sa manière, le film apporte la surprise là où ne l'attendais pas. Le massacre aura bien lieu, avec son affligeant cortège de situations banales et déjà-vues (la découverte de l'hôtel, la séparation des jeunes, la première victime, l'émergence des 'héros...), mais son réalisateur injecte des éléments paranormaux, des fantômts, des morts-vivants, des failles temporelles, du gore et su survival, le tout dans un curieux mélange de 50's et de 80's...
La réalisation est pathétique, voire ésotérique avec ce plan du couple courrant dans les sous-bois, qui se répète 4 fois, poursuivi par une caméra subjective dont on ignore la nature, le sens et la fonction ; mais le mélange des thèmes parvient étrangement à surprendre le spectateur, faute d'emporter son adhésion au spectacle plutôt fauché qui lui est proposé. Réveillon Sanglant enchaîne les thèmatiques comme les perles, et ressemblerait presque à une première version, un brouillon, du récent Violent Kind !
Malgré la pauvreté qualitative de l'ensemble (à laquelle il faudra ajouter une pitoyable utilisation de son exaspérante musique bien ringarde), Réveillon Sanglant propose son surprenant cocktail de grand n'importe quoi avec un naturel scotchant ! Dû à un budget ultra plancher, la qualité technique est absente de l'écran, mais les raccourcis scénaristiques qu'il déploie lui donne une étrangeté qui, au final, s'avère plutôt sympathique. Guère mieux qu'un bis de drive-in, son interprétation européenne des codes US achèvera de donner à Reveillon Sanglant sa singularité.
"Faute de grives on mange des merles"... puisqu'il n'y pas grand chose au coeur de Réveillon Sanglant, on pourra cependant passer le temps en substituant à la qualité espérée une certaine aptitude à surprendre le spectateur. Ca ressemble à dérushage... on cherche toujours les mutants du titre français... mais on a quand même envie d'aller jusqu'à son final (qui soit dit en passant est moins raté que le reste). Un nanar 80's comme on l'aime qui récompense à sa manière le spectateur !

Procurez-vous Réveillon Sanglant ou d'autres films de Norman J. Warren |
tags | 2010 's, 5, gore, horreur, sketchs, Tom Savini
Il faudrait 7 chroniques pour décortiquer ce bouquet de sketches à la qualité et aux ambitions inégales, offert au spectateur comme un hommage au grand-guignol. Au vu du résultat global, le thème apparaîtrait plutôt comme un fourre-tout ou une carte blanche à ses réalisateurs plutôt que comme un véritable fil rouge.
7 courts bien hétérogènes, donc, qui auront bien du mal à convaincre les opposants à ce cinéma de genre, surtout s'ils décrochent avant de rencontrer enfin une vrai qualité, à la moitié du film, The Theatre Bizarre, dans sa forme finale, ressemblant à un classement, du pire vers le meilleur, de ses segments (ordre ci-dessous). Il faut attendre le 4ème sketch, presque hors sujet, The Accident (la petite fille et la mort...) pour voir du vrai cinéma. Auparavant, le spectateur aura souffert avec une bien faible histoire de sorcière, un anecdotique crime passionnel et le moyennement dérangeant (et peu réussi) épisode de Tom Savini sur un couple uni par la haine. Comme on aime à le répéter souvent, tout ça ne dépasse pas le niveau de distrayants mais faiblards épisodes de la série de la Quatrième Dimension (par ailleurs énorme série), jusqu'à The Accident, qui créée enfin une vrai connexion entre les yeux et l'imaginaire.
Alors que les trois premiers sketchs n'offrent que des visions plus ou moins étriquées du genre horrifique, se réfugiant presque dérrière le genre pour excuser un manque de qualité ou d'ambition, les deux suivants embrassent enfin l'exploitation du potentiel qu'offre l'horreur et entame son exploration. The Accident est poétique et intelligemment élaboré, presque utile, et Vision Stains propose quant à lui, un cocktail riche et brut de curiosité, d'addiction et de sens de la vie (si, si), proche d'Icare version hardcore. C'est ce dernier qui est le point d'orgue de The Theatre Bizarre. Quand à son ultime segment, Sweets, bien qu'à mi chemin entre le faiblard et le grotesque brillant, il parvient cependant à dégager un véritable malaise avec son mix de sucre et de cannibalisme ! Pour le fil rouge dans le théâtre, on ne lui trouvera que l'iconique Udo Kier pour intéresser...
Avec 2 perles et 2 ou 3 bofs, on reste sur notre faim... Il est bien sûr bien difficile dans le genre des films à sketchs d'en trouver un qui soit bon de bout en bout (c'est aussi un peu dans son principe qu'il y en ait pour tout le monde...), mais The Theatre Bizarre est dans sa globalité assez peu excitant, et dans le détail peu solide. Sympathique pour les amateurs hardcore de cinéma d'horreur, la qualité lui échappe trop souvent pour finalement ne pas nuire au genre qu'il adore. Alors qu'il pourrait être une démonstration qu'un genre qui doit encore trop souvent se défendre et se justifier (pas à la rédaction en tout cas !) est aussi fort et vénérable que n'importe quel autre, il propose au contraire un visage propre à prouver les limites du genre. C'est là un effet pervers de The Theatre Bizarre : fait par des pros-horreur, plein de convictions, mais au final contre productif. C'est pas grave, on ne retiendra que ce qu'il y a de bon dans The Theatre Bizarre : The Accident (hélas assez court), Visions Stains et pourquoi pas Sweets.
Les réalisateurs de The Theatre Bizarre : Buddy Giovinazzo, David Gregory, Douglas Buck, Jeremy Kasten, Karim Hussain, Richard Stanley, Tom Savini. Les acteurs de The Theatre Bizarre : André Hennicke, Catriona MacColl, Debbie Rochon, Kaniehtiio Horn, Lena Kleine, Lindsay Goranson, Udo Kier, Virginia Newcomb
THEATRE GUIGNOL de Jeremy Kasten : Une salle de cinéma se transforme en véritable théâtre de pantins sous l’égide d’un automate.
1 - THE MOTHER OF TOADS de Richard Stanley : En France, un couple de vacanciers rencontre une sorcière qui prétend posséder une copie du Necronomicon.
2 - I LOVE YOU de Buddy Giovinazzo : Une femme annonce à son mari qu’elle le quitte.
3 - WET DREAMS de Tom Savini : Une femme blessée se venge de son mari infidèle.
4 - THE ACCIDENT de Douglas Buck : Une mère et sa fille sont témoins d’un accident de la route.
5 - VISION STAINS de Karim Hussain : Une tueuse en série extrait les souvenirs de ses victimes à l’aide d’une seringue.
6 - SWEETS de David Gregory : Un couple obsédé par la bouffe consume son amour.
Procurez-vous The Theatre Bizarre ou d'autres films en rapport avec Tom Savini ou Udo Kier |
tags | 2000 's, 7, catastrophe, corée, épidémie, fantastique, horreur, kim jee woon, science-fiction, sketchs, Yim Pil-Sung
Dans 3 tonalités, très différentes les les unes des des autres, Doomsday Book propose de mettre fin au monde que l'on connait par l'épidémie ou la catastrophe (Brave New World et Happy Birthday de Yim Pil-sung, réalisateur de Hansel et Gretel) ou bien la spiritualité (avec le segment central Heavenly Creature du toujours exigeant et impeccable Kim Jee-Woon, réalisateur de A Bittersweet Life et notre incontournable J'ai Rencontré le Diable auquel nous vouons un culte sans faille...).
Yim Pil-sung ouvre et ferme Doomsday Book. Le premier segment joue la carte de l'horreur en proposant une épidémie qui transforme les mangeurs de viande en zombies, mais comme la fin de monde, ou son commencement ici, n'est pas que violente, il se teinte d'une certaine poésie en y intégrant une histoire d'amour. La pomme (Adam et Eve) sera l’emblème de cet épisode, le plus turbulent et le plus abordable des trois par sa conception "traditionnelle" du "début de la fin". Bien construit et joliment réalisé, la rédaction s'y est amusé et a bien aimé son "petit peu de finesse" dans son monde des brutes...
Le deuxième segment de Yim Pil-sung conclut Doomsday Book sur une note plus légère, puisque le scénario farfelu d'une la boule de billard qui va exploser notre planète, traite son sujet par l'espoir et l'humour. La rédaction est moins fan de son aspect rigolo et plus anecdotique (la rédaction préfère le sang et la violence, brutes insensibles que nous sommes !), mais Happy Birthday a le mérite et l'intérêt d'aborder la fin du monde en recentrant ses enjeux autours d'une petite famille, plus humain quoi ! Dans chacun des épisodes, Yim Pil-sung fait une place de choix aux médias coréens, et le traitement cruel et critique qu'il leur réserve finit de nous convaincre qu'une bonne fin du monde se doit de balayer une dernière fois pas mal de sujets, ce qu'il fait non sans une certaine réussite en faisant graviter des tas d'élements autour de son sujets principal. Bref "bien" et "bien" les deux segments de Yim Pil-sung
Et au milieu coule une rivière... Kim Jee-Woon prend en charge l'épisode central, avec une classe visuelle folle, en proposant une vision de la fin du monde non pas physique, mais spirituelle. Le monde qui touche à sa fin, pour son réalisateur, n'est pas fait de sang et de la violence, mais son glas sonne quand ce pour quoi nous sommes sur terre est atteint... quand nous devenons à notre tout Créateur... quand un robot découvre l'Illumination que les hommes cherchent tant toute une vie durant ! Religieux, philosophique et spirituel, Heavenly Creature prend le parti de nous faire aborder le concept "fin du monde" par une approche plus large et symbolique. La Rédaction applaudit des deux mains ce choix audacieux (et son résultat visuel diablement élégant), qui même s'il dénote quelque peu de Doomsday Book, lui donne une portée et un intérêt plus large encore.
Loin du fracas et du formatage américain, Doomsday Book donne à voir au spectateur une collection de sketchs particulièrement soignés et plutôt bien réfléchis. Son étonnant morceau central se détache bien au dessus des deux autres, mais la pluralité de ses approches, hétérogène dans ses angles et ses styles, s'avèrent au final assez cohérent avec le fil rouge de la fin du monde, ce qui n'est pas toujours le cas avec les films à sketchs. Techniquement très réussi et plutôt stimulant, Doomsday Book se regarde avec intérêt, et tout particulièrement pour son délicieux morceau de Kim Jee-Woon.

Procurez-vous Doomsday Book ou d'autres films de Kim Jee-Woon ou Yim Pil-sung |
tags | 2010 's, 4, action, fantastique, fantomes, horreur, invasion, Morts-Vivants, nazis
C'est Steve Barker qui reprend les commandes, pour réaliser la suite, elle aussi "direct to DVD", de son sympathique Outpost (2008). Dans le premier opus, des mercenaires devaient mettre la main sur une machine secrète enfermée dans un ancien bunker nazi ; ils découvraient alors que les fantômes des nazis protégeaient ce bunker. Ce pitch basique nous avait alors permis de découvrir de magnifiques fantômes nazis (très réussis et bien flippant) dans un petit film 100% divertissement de genre, plutôt nerveux et franchement bien balancé. Avec Outpost 2 Black Sun, nous balançons bien moins...
Comme souvent avec les morts-vivants, moins on a d'explications, le mieux nous nous portons ! Nous vous renvoyons à la vision l'apocalypse "de fait" de La Nuit des Morts-Vivants pour constater qu'il n'y a pas besoin de "savoir" pour avoir peur. Le premier Outpost nous confrontait lui aussi à peu d'explications, sinon légères, sur ses créatures et mine de rien intensifiait la peur qu'elle pouvaient susciter au bénéfice direct de l'action. Outpost 2 Black Sun échoue sur ce point lamentablement en modifiant la nature des nazis, qui sont maintenant plus proches des morts-vivants que des fantômes, et en leur prêtant des ambitions de 4ème Reich en envahissant de nouveau le monde (c'est comme Iron Sky, mais en remplaçant le second degré par un sérieux plombant !).
Outpost 2 sabote tous les atouts de son prédécesseur en tentant de donner vainement de l' "épaisseur" à ses personnages, et en abandonnant la trame "défouloir-prétexte" au profit d'un scénario plus "ambitieux". Le résultat est exactement l'inverse de l'effet recherché : l'action est moyennement efficace, molle et peu jouissive, et ses personnages aussi transparents que le nombre de nazis nécessaire à garder le bunker ne le sera pas à envahir le monde ! (faudrait pas confondre un peloton avec une armée...). Outpost 2 revêt alors un caractère laborieux et bien peu convaincant, en tout cas aux yeux du premier film.
Outpost 2 Black Sun, en remplaçant le minimalisme salvateur qui faisait la réussite du premier par un scénario plus étoffé, sombre dans les affres de la franchise fantastique commerciale. Il ressemble au final bien plus à un médiocre et énième épisode d'un Résident Evil (même si nous aimions bien l'énergie du premier de la série) qu'à ces perles britanniques "artisanales", originales et nerveuses (comme le modeste, mais rigolo et jouissif, Dog Soldier). L'amateur de série B fantastique supportera sans trop de réactions négatives l'expérience, trop content sans doute de retrouver dans le rôle des méchants nos nazis bien aimés, mais les autres ne seront confrontés qu'à un film mécanique, plat et peu inspiré. Ca va paraître bizarre pour un film de fantômes (enfin, plutôt de morts-vivants dans celui-ci), mais ce Outpost 2 Black Sun manque furieusement d'âme ! C'est pas honteux non plus, visible sans perte de neurones excessive, mais on attendait largement mieux !
Procurez-vous Outpost 2 : Black Sun ou d'autres films de Steve Barker |