Evocation du parcours de Margaret Thatcher, première femme à avoir accédé aux fonctions de Premier Ministre dans un pays occidental.
Ce qui frappe avant tout, c'est la bluffante interprétation de Meryl Steep ! Il est sur ce point bien difficile de faire la fine bouche, elle seule porte le film. Ce qui frappe ensuite, c'est la froideur écrasante du film. La Dame de Fer pèse lourdement sur le spectateur !
Bien que le parcours de 'Maggie' soit abordé par flashbacks, par le portrait (presque) touchant de cette femme et de ses relations avec un mari fantôme, La Dame De Fer est long, froid et ennuyeux. Le film déroule sans intensité les étapes qui jalonnent la vie de Thatcher, refusant obstinément d'y porter tout jugement, et ne délivre en fin de course qu'une longue adaptation cinématographique d'un article de Wikipédia !
Ce long biopic politique à la réalisation convenue et molle est absolument sans âme, la volonté de sa réalisatrice d'insister sur le femme plus que le personnage n'est pas plus convaincante....
La rédaction de Doorama est par nature peu enclin aux biopics... La Dame De Fer n'est certainement pas le film qui nous réconciliera pas avec ce genre, puisqu'il en possède tout les défauts (intérêt, longueur, absence ou excès de dramatisation, etc...). A sa vision, on repensera avec émotion, par exemple, au récent Discours
d'Un Roi, et l'on mesurera le gouffre qui sépare ces deux projets :
gouffre narratif, émotionnel et esthétique !
Encore aujourd'hui, Thatcher continue visiblement, à travers ce film, de nous mener la vie dure...